Men’s Sketches

Balthazar

Avant d’attaquer sérieusement les défilés Homme, voici les hommes plus demandés du mois de Janvier:

Gaspard, Melchior et Balthazar.

Gaspard

Melchior

Pour finir sur un homme masqué brûlant d’actualité.

Masque Pays Dogon

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Enroulée dans la soie

 

Quand je pense au Cambodge, c’est d’abord avec une nostalgie particulière. La nostalgie d’un pays dans lequel je n’ai pas réussi à entrer sur le coup et qui m’a laissé des regrets infinis à peine repartie. Je n’y suis pas encore retournée. J’y pense souvent. Je me rappelle l’odeur, la moiteur, les pièces de soie qu’on s’enroule autour de la tête pour ressembler à une femme croisée dans les rizières. L’Ile aux Lapins.

Quand je pense au Cambodge, une image me vient spontanément à l’esprit: je vois une tisserande assise par terre, affairée à sa pièce de soie. Comme un flash de couleur fluo sous l’ombre de la cabane à pilotis. J’aperçois une poule qui passe sous la trame tendue, la navette glisse avec un bruit de tchac, tchac, son enfant dort dans un panier à côté. J’aurais passé des heures à regarder la toile se faire doucement.

 

 

Il se trouve que Magali, mon amie de coeur, est partie là-bas pour dessiner une collection de soieries en partenariat avec les Artisans d’Angkor.  D’abord imaginée à Paris sous forme de gammes de couleurs (Magali est coloriste, ça aide), de motifs aux entrelacs merveilleux (elle est designer textile aussi),  de dessins de silhouettes, de robes, de chemises, de pantalons, la collection a ensuite été élaborée au Cambodge. Les artisans ont teint les écheveaux, tissé les pièces de soie à la main, imprimé les motifs, coupé le tissu, cousu pour transformer la soie  en vêtement. Le résultat est simple, les couleurs nucléaires, les matières extrêmement fines.

 

 

Je vous montre:

 

 

 

Sans oublier quelques éléments de déco :

 

Retrouvez Magali sur son blog: Ici et ailleurs, ses reportages autour du monde pour Ô Feminin, sa quête autour du textile avec des rencontres et des images sur-esthétiques pour Tissus et Artisans du Monde.

Pour en savoir plus sur Artisans d’Angkor .

C’est une collection qui me touche beaucoup: d’une part, parce que c’est celle de Magali, d’autre part parce que j’ai un petit côté idéaliste et donc j’adhère complètement à cette manière de mettre en avant le travail des artisans.  N’hésitez pas à en parler car c’est un projet qui véhicule de belles valeurs.

 

 

 

Super Mom: Victoire de Taillac

 

Vous l’aurez compris ma grande angoisse dans la vie, c’était de me transformer en « Maman » au moment où  j’aurais des enfants. La maman, c’était un concept assez lointain, d’une fille qui change de statut, qui devient obsessionnelle des couches et des modèles de poussettes, avec qui la conversation devient impossible à partir du moment où l’on n’a ni enfants, ni neveux. En revanche, j’avais des idéaux, de filles géniales, qui parvenaient à mener une vie inspirante et personnelle tout en gérant leur tribu de bambins: ça pour moi c’est le mythe. Je me prépare donc à faire une série de portraits façon Panthéon de It-Moms.

J’ai envie de commencer par une maman incroyable, une des plus colorées du moment. Avec son surdoué de mari, ils se sont lancés dans une vie mi-sédentaire, mi-nomade en emmenant leurs trois bouts de chous (plutôt chous que bouts d’ailleurs), vivre dans les endroits les plus cools du monde, dans des maisons aux à-plats vifs, verts, bleus, roses… On a envie de s’avachir dans les canapés colorés pour lire des bouquins de Byron en prenant un thé brûlant au soleil, d’aller faire de la balançoire dans un jardin turquoise en parlant toutes les langues, de se contempler dans un miroir de sorcière sublime et déformant et de s’imaginer une filiation avec des ancêtres Renaissance à tête d’Hello Kitty.

 

Mix de modernité, d’enfance, de facilité déconcertante, Victoire de Taillac à la beauté supernaturelle raconte surement aussi bien les histoires du soir que ses histoires de vernis à ongles sur son blog à la jolie cambrure: The French Beauty Club. Il faudra que je m’abonne pour être au courant A LA SECONDE de ses articles gracieux, innovants et super frais. Ce mélange d’audace, de race, de folie et de rire, je pense que les enfants nagent dedans comme au Pays des Sirènes.

D’ailleurs, ça ne vous étonnera pas de savoir que c’est son mari, Ramdane Touhami, qui a relancé les Bougies Cire Trudon. Quand on vit avec une muse, on peut se permettre d’être inspiré.

voir plus de photos sur le site ELLE.fr

Weekend sketches

On raconte que le grand peintre japonais Hokusaï, dessinait un lion chaque matin. De la même manière, j’imagine qu’un chanteur fait ses vocalises avant d’attaquer une journée de travail. Je me suis rendue compte que j’étais com-plète-ment folle (que dis-je je mérite le fouet), de ne pas le faire et de me mettre à travailler à froid.

Du coup je me laisse un moment de dessin quartier libre le matin. Quand je dis quartier libre, ça veut dire que je dessine ce qui me passe par la tête au moment X. Ce weekend, je me suis sentie d’une humeur très ciel et couleurs de soleil couchant..  Ceux qui suivent la page Facebook du blog ont déjà suivi les parutions jour par jour. Let’s appreciate.

Peut on sortir vivant d’un fashion marathon? # Partie 2

Pour survivre et s’amuser, rien de mieux que dessiner sur un Nipad. Voici quelques croquis de looks intéressants réalisés à la volée entre Londres, Milan et Paris.

Les coiffures pour se donner un genre London.

La panoplie pour se donner un genre London.

Scary Bloggers: à Londres c’était particulièrement vrai. )

pretty pretty

La robe châle… sublime

 

 

Julia Sarr Jamois, pas mal comme nana.

Si vous en voulez d’autres, allez voir les dessins que j’ai réalisés pour le Huffington Post ICI.

L’armée Loewe

 

 

 

Avec Anne la e-Madone et Fred la star des coiffeurs, nous avons été invités au défilé Loewe pour le prêt-à-porter 2013, d’abord en backstage pour espionner, dessiner avec mon Nipad, photographier, fumer, filmer et regarder les modèles se faire maquiller, coiffer, habiller. Puis au défilé lui-même. C’est assez génial de pouvoir combiner les deux: les coulisses et le spectacle. En général il faut choisir, c’est ou l’un ou l’autre. Quand il y a deux shows on peut être gourmands et tout voir.

 

 

La vérité vraie, c’est que je connaissais Loewe surtout grâce à leurs magnifiques vitrines croisées dans les plus belles rues de Madrid quand je travaillais là-bas. Surtout il y avait des sacs ma-gni-fi-ques. Un vrai travail de gaucho avec des cuirs épais, le logo marqué au fer, la peau embellie par des motifs gaufrés. Je pleurais d’admiration en les regardant. Mais c’est tout.

Donc ce défilé (un challenge m’a dit Anne de réaliser une collection d’été intégralement en cuir), c’était une tuerie. Avec leur bouches rouges sang, leur chignon de duègne tiré sur le bas de la nuque, leur teint blanc indécent, les mannequins démodaient dans la seconde nos peaux dorées et nos cheveux fous. C’était d’une sensualité fulgurante. Une sensualité qui vient de loin, des siècles en arrière. Comme si la folie des toreros alliée à l’austérité de la cour espagnole m’avait clouée sur place.

 

 

Dans la minute je voulais devenir une héroïne à la peau blanche sanglée dans des jupes de cuir kaki moulantes. Dans un soutien-gorge de peau noire collé à la peau. On aurait dit une armée de femmes fatales aux blousons de cuirs rebrodés de cuir. Aux vêtements invisibles de tulle transparents recouverts de motifs anciens cousus à la main. Au milieu du défilé est apparue une madone en pantalon noir dont l’auréole descendait autour du corps jusqu’à la taille.

 

Cette jambe blanche fendant l’imperméable tressé de cuir noir reste pour moi l’image marquante du défilé. Celle d’une sensualité hallucinante gainée de cuir souple, travaillé, raffiné, sévère et sublime.

 

Pour voir les dessins de backstage, c’est ici, dans un article réalisé à quatre mains pour le Huffington Post avec Hélène Brunet-Rivaillon.

Pour voir les photos: Anne vous gratifie d’un reportage backstage sous toutes les coutures. Elle a radiographié le travail du cuir avec l’oeil averti d’un maroquinier de luxe (la vérité, on jurerai qu’elle a déjà bossé là-dedans). Sans oublier le défilé.

Et la vidéo de Fred qui vous fera vivre cette soirée sexy comme en plein jour.

 

Merci à l’équipe Loewe, Merci Anne, Merci Fred.