Fashion-week, je rend la copie!

 

Cette fois-ci, je vous fait une petite revue de presse. Les deux au fond qui se moquent, parlez plus fort on ne vous entend pas… Donc je disais, une petite revue de presse, ce qui m’évitera de répéter deux fois la même chose, je déteste redire les mêmes choses. Par exemple, ce tuto spécial queue-de-cheval de backstage (en duo avec l’innénarrable Anne et en trio avec Pierre), vous trouverez tout ici sur L’Express Styles pour faire la plus belle coiffure du monde et sur Chic and Geek  (où Anne me fait la part belle, elle est née comme ça: plus chic tu meurs).

 

 

Pour tout savoir sur la sublime collection Automne-Hiver de Loewe, j’ai arpenté les backtsages pour vous, prête à dessiner la moindre apparition sublime dans un couloir sombre et mysterieux. Entre les commentaires des modèles « Regaaarde, moi j’ai un pyjama en cuir! » et les habilleuses qui pensaient que j’étais là pour faire de l’espionnage industriel, c’était plutôt marrant. Anne vous raconte tout en détail chamarrés ici. Allez-y, cette collection était l’une des plus belles de la saison. Je crois qu’il est question d’un volet supplémentaire spécial sous-vêtements.. gardez le pour vous… rien n’est encore révélé.

 

 

J’ai aussi été faire un tour chez Martin Grant. Là j’avais une place classique pour le défilé. J’ai tenté de dessiner quelques trucs. La vérité c’est qu’à raison de deux passages de mannequins en moins d’une minute, un coup de dos, un coup de face, mon stylo über-technologique a failli être pulvérisé. Pour en voir plus, c’est ici.

 

Seul et unique dessin de street Style:  j’avais les doigts gelés.

 

 

 

Cette illustration réalisée pour illustrer l’excellent article de mon amie Stelda pour l’Express Styles… faut-il voir dans le maquillage l’avenir de l’homme? Enfin de la femme… euh non du vêtement. Enfin des stylistes. Oui, des maisons de couture. C’est bien ce que je disais.

 

 

Dans ma course folle, j’ai fait 10 000 autres choses. Je ne me risquerai pas à tout vous raconter, je ne suis pas là pour vous faire bailler. Il y en a une dont je voudrais vous parler. C’est l’expo de Fred, coiffeur de son état et accessoirement coqueluche des filles, au Quai Branly. J’y suis allée sans savoir vraiment à quelle sauce il allait nous manger. La conclusion, c’est qu’il vous reste quelques jours pour en profiter. Notamment pour cette vidéo des jeunes filles au turban qui m’a claqué une gifle puissante. La chimio, ça vous dit quelque chose? Et pourtant ces filles nous tirent elles-mêmes de l’abîme entrevu par un rire inattendu. Délicatesse.

Fred bientôt reporter de coeur?

Enroulée dans la soie

 

Quand je pense au Cambodge, c’est d’abord avec une nostalgie particulière. La nostalgie d’un pays dans lequel je n’ai pas réussi à entrer sur le coup et qui m’a laissé des regrets infinis à peine repartie. Je n’y suis pas encore retournée. J’y pense souvent. Je me rappelle l’odeur, la moiteur, les pièces de soie qu’on s’enroule autour de la tête pour ressembler à une femme croisée dans les rizières. L’Ile aux Lapins.

Quand je pense au Cambodge, une image me vient spontanément à l’esprit: je vois une tisserande assise par terre, affairée à sa pièce de soie. Comme un flash de couleur fluo sous l’ombre de la cabane à pilotis. J’aperçois une poule qui passe sous la trame tendue, la navette glisse avec un bruit de tchac, tchac, son enfant dort dans un panier à côté. J’aurais passé des heures à regarder la toile se faire doucement.

 

 

Il se trouve que Magali, mon amie de coeur, est partie là-bas pour dessiner une collection de soieries en partenariat avec les Artisans d’Angkor.  D’abord imaginée à Paris sous forme de gammes de couleurs (Magali est coloriste, ça aide), de motifs aux entrelacs merveilleux (elle est designer textile aussi),  de dessins de silhouettes, de robes, de chemises, de pantalons, la collection a ensuite été élaborée au Cambodge. Les artisans ont teint les écheveaux, tissé les pièces de soie à la main, imprimé les motifs, coupé le tissu, cousu pour transformer la soie  en vêtement. Le résultat est simple, les couleurs nucléaires, les matières extrêmement fines.

 

 

Je vous montre:

 

 

 

Sans oublier quelques éléments de déco :

 

Retrouvez Magali sur son blog: Ici et ailleurs, ses reportages autour du monde pour Ô Feminin, sa quête autour du textile avec des rencontres et des images sur-esthétiques pour Tissus et Artisans du Monde.

Pour en savoir plus sur Artisans d’Angkor .

C’est une collection qui me touche beaucoup: d’une part, parce que c’est celle de Magali, d’autre part parce que j’ai un petit côté idéaliste et donc j’adhère complètement à cette manière de mettre en avant le travail des artisans.  N’hésitez pas à en parler car c’est un projet qui véhicule de belles valeurs.

 

 

 

Peut on sortir vivant d’un fashion marathon? # Partie 2

Pour survivre et s’amuser, rien de mieux que dessiner sur un Nipad. Voici quelques croquis de looks intéressants réalisés à la volée entre Londres, Milan et Paris.

Les coiffures pour se donner un genre London.

La panoplie pour se donner un genre London.

Scary Bloggers: à Londres c’était particulièrement vrai. )

pretty pretty

La robe châle… sublime

 

 

Julia Sarr Jamois, pas mal comme nana.

Si vous en voulez d’autres, allez voir les dessins que j’ai réalisés pour le Huffington Post ICI.

Peut on sortir vivant d’un fashion marathon?

 

En septembre, j’ai embarqué mon petit mawi adoré aux fashion-weeks de Londres, puis Milan, puis Paris. Je ne sais pas s’il a adoré (au bout d’un moment les fashion-week ça doit saoûler un garçon presque normalement constitué). Une chose est sûre: ça nous a tués, après trois weekends à courir à prendre un vol, puis un autre, puis un autre, puis en rater un, courir, parler anglais avec dix accents différents, prendre les invitations, changer de fringues, re-changer de fringues, mourir à l’arrivée.

Marianne Paul est-ce toi?

 Récapitulatif en dix points aux questions de Grégoire (juriste, bientôt docteur es-style).

I. La Fashion-Week pour quoi faire?

Au départ les défilés étaient organisés en début de saison par les maisons de coutures pour présenter leurs modèles à la presse et aux clientes. Maintenant le système est devenu beaucoup plus blockbuster avec des centaines et des centaines de marques par capitales. Une fashion-week permet de condenser tous les défilés de créateurs sur une semaine millimétrée pour que les rédactrices et les acheteurs du monde entier puissent tout voir d’un seul bloc. En ce moment il y a quatre pôles bien ciblés, dans l’ordre: New-York, Londres, Milan et Paris. Donc, le jeu, c’est de faire un grand marathon pendant un mois avec une semaine pour chaque ville.

 

II. Y va-t-on pour voir ou pour être vu?

Les deux mon général. La faune est tellement lookée que c’est une hallucination de chaque instant. J’y vais comme au spectacle. Je prend un ticket pour la fashion-week comme je prendrais un billet pour l’Opéra. D’ailleurs je ne suis pas la seule, nombre de gens sont là à faire un sitting toute la journée pour voir comment les gens sont habillés et pour photographier les meilleures tenues. Nombre de gens sont également là pour faire le pied de grue toute la journée en espérant se faire prendre en photo. Le sport en vogue c’est: je te shoote – tu me shootes. Officiellement ça s’appelle du Street Style. Si à la fin de la journée vous n’avez été photographié par personne, la honte vous coule dans le dos: ça veut dire que vous êtes-habillé-comme-un-va-nu-pieds. Mettez votre bonnet d’âne, retournez à la case départ.

 

 

 

 

 

III. Peut-on être agoraphobe et y aller quand-même?

C’est à vous de voir. Je vous conseille l’entrée des défilés si vous voulez vous sentir étouffé.  Et pour Paris, je vous recommande le Street Style dans le jardin des Tuileries, l’ambiance est plutôt opressante. Chacun guette, lorqu’une proie bien sapée sort de l’arène, c’est la chasse. La fille a une grappe de photographe collée aux basques qui lui courent sur les talons, ça fait des petits cris, des bruits de pas précipités dans le sable. Tout le monde se retourne pour tenter d’en attraper un morceau. Moi, ça me terrifie, je ne suis pas agroraphobe, mais j’ai comme une sensation lourde. Le mieux, c’est de faire les petits défilés qui n’intéressent pas grand monde, on peut avoir des révalations sublimes, et l’atmosphère est calme et lumineuse comme un matin de printemps.

 

 

 

IV. Le port des lunettes est-il obligatoire?

Tout dépend des lunettes.

– Soit tu as un modèle rarissime et tu viens pour faire la star.

– Soit tu as le modèle dans le coup et tu es bien intégré à la masse (cette année c’étaient les lunettes miroir).

– Soit tu as des lunettes nulles, dans ce cas tu vas te cacher.

– Soit tu as décidé d’avoir des lunettes nulles, parceque TELLEMENT DE MONDE met des lunettes géniales que du coup les lunettes géniales en deviennent nulles. Là tu es au sommet: avec tes lunettes nulles, tu as démodé tout le monde dans la seconde.

 

 

 

V. Existe t’il une Fashion Week pirate, underground et contestataire?

Ahahah, excellente question. La Fashion Week passe pour contestataire (tu comprends on est censé voir ce qui va démâter la mode précedente à chaque saison). En fait c’est un truc très  officiel et codé. Même les jeunes créateurs rêvent de s’intégrer au processus. Parfois il y a des défilés étonnants (dans un bar, dans un métro etc…), mais ça reste marginal et sans beaucoup d’effet. Pour moi le vrai truc pirate, c’est le défilé de la Relève de la garde. Je plaisante, mais pas tant que ça. Ce qui est intéressant, ce sont tous les bloggers qui restent en marge des défilés. La plupart sont des amateurs (donc pas légitimes) qui viennent prendre des photos et donner leur avis. La révolution c’est qu’ils ont parfois autant de visibilité qu’un magazine grand tirage: la plèbe des amateurs déboulonne le trône des professionnels. Et de chaque côté il y en a qui parviennent à tirer leur épingle du jeu. Comme Ana dello Russo passée du statut de rédactrice au statut d’Icône de Mode en partie grâce aux bloggers (Ana, c’est une sorte de Philippe-Égalité) et Garance Doré une bloggeuse française qui a réussi à s’intégrer au milieu avec succès, mais non sans efforts.

 

 

VI. Le simple contact avec le Pape de la mode permet  t-il de guérir miraculeusement du mauvais goût (et de la banalité)?

Pour l’avoir vécu, non. A l’époque c’était John Galliano le Pape. Et malgré sa grande gentillesse, il ne m’a guérie de rien du tout. J’avais très bon goût avant, j’avais toujours bon goût après, ahah! Quant à la banalité, mmh c’est une question de point de vue, on peut avoir la sensation que l’aura du Pape de la mode a déteint sur la nôtre, dans ce cas, on n’en peut plus, on se croit devenu subitement intéressant.

VII. Comment assister à un défilé sans y être invité?

Eh bien, vous allez discuter avec le cerbère en costume sombre à l’entrée, avant l’arrivée du gros des invités, comme ça il est encore détendu. Vous le suppliez pour une place même debout, même tout au fond derrière, là où on ne voit rien, et s’il est bien luné (et que vous êtes bien habillé, on y revient toujours), ça marche. Après, les chances sont d’autant plus réduites que le défilé est important.

 

 

 

VIII. Comment regarde-t-on les gens après une FW?

On les trouve normaux. Mais tellement normaux qu’on doit se pincer pour y croire. Mais ça existe les gens qui n’ont pas les cheveux roses? Qui n’ont pas de chemises en plastique transparent? Qui n’ont pas les oreilles à la place du nez?

 

 

 

IX. Quelles relations avec sa propre garde-robe après une FW?

Difficiles. Houleuses même. Mélange d’envies révolutionnaires, de frustrations et d’inventions plus ou moins heureuses pour obtenir un effet ultra-contemporain à partir d’un assemblage de vos vieilles frusques.

 

 

 

X. Un adjectif qui te vient à l’esprit pour chaque  Mecque de la mode: P, L, M, NYC

Londres: Ludique

Paris: vénérable

Milan: glamour

New York: constructiviste

Voici pour une fois quelques photos de mes tenues, street stylées ou pas (bonnet d’âne).

 

pour le street style officiel de la Fashion Week de Londres 

Discussion au bord de la Tamise.

Pour aller dîner à Milan

Vue par Marianne Paul à la sortie du défilé Martin Grant. Paris

Mes croquis de fashion-week seront publiés dans le prochain article.

Sublime Textile

 

 

 

 

Ce n'est pas parceque qu'on est belle qu'on a peur de prendre son sac à dos pour aller se perdre dans les jungles Khmères à la rencontre des tisserandes et des marchands de couleurs.

C'est le pari audacieux que s'est lancé Magali: nous faire découvrir tout autour du monde des artisans qui travaillent les tissus comme des orfèvres d'autrefois. A votre tour de sourire: l'aventure est à suivre en ligne ici:

http://www.tissusetartisansdumonde.com/


Et si vous voulez vous lancer dans le sponsoring, (même 5 euros, c'est du sponsoring), c'est ici avec tout bien expliqué:

http://www.kisskissbankbank.com/projects/tissus-artisans-du-monde

Vous pouvez aussi la soutenir en faisant connaître son projet. Soulevez les foules, vous verrez des merveilles!

 Ps, allez voir aussi l'excellent article d'Anne ICI.

Honfleur Experience

 

Vous allez rire, il y a quelques mois, si vous m'aviez demandé de situer Honfleur sur une carte, je l'aurais mis sur la côte Belge ou Hollandaise…

Maintenant, je peux vous dire que c'est bien en Normandie, que c'est sooooo charming, avec plein de petites rues trop mignonnes avec des maisons à Colombages, comme dans les films. Avec plein de boutiques chics. J'ai adoré le marché du matin, planté tout autour d'une vieille église recouverte de tuiles en bois.

Comme ça:

Layers Drawing-6

J'étais cachée sous le porche pour dessiner sans être mouillée. (J'ai beaucoup aimé marcher sous la grêle aussi. ça m'a permis de voir que je préférais la grêle à la pluie….). Comme le temps n'était pas vraiment propice aux haltes dessin, vous avez surtout droit aux cafés, aux vues d'intérieur. 

 

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Celui-là était très bon: plats aux produits choisis, pain fait maison et vue sur le port. La décoration valait le détour, entre matériaux bruts, couleurs franches et collection d'animaux sculptures (en plus on peut piocher dans les piles de magazines-design en attendant le déjeuner).

Quant au shopping, (la pluie pousse au shopping, vous avez remarqué?) je me suis laissée emporter par une vague de sabots en peau de vache, de robes confectionnées en Inde par une belle new-yorkaise… Le plus simple est de vous dresser une liste d'adresses Deauville/Honfleur:

 

Deauville:

Hôtel: Villa Joséphine

Table: Le Drakkar

Drink: le Normandy Barrière

Honfleur:

Chambre d'Hôtes: Au Grey d'Honfleur

Table: Le bistrot des Artistes et le Marin (sur le port)

Shopping: le Marché, la fabrique de sabots, Pomegranate (la liste est loin d'être exhaustive).

Si vous aimez le principe, à l'avenir, je vous donnerai toujours mes listes d'adresses.

Bisous!

E.

The Deauville expérience

Deux expériences pour un seul jour: découvrir Deauville, le Saint-Trop de la côte Ouest, faire des dessins sur mon tout nouveau n'iPad et les poster direct le soir. Je trouve ça fou fou fou! Plus de dessins à scanner, plus de tri fastidieux, plus de corrections couleur, je vous montre tout tout de suite.

1932

Arriver par une trop mignonne gare à colombages,

 

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Se réveiller villa Joséphine dans une chambre au décor empire.

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Déjeuner aussi simple que raffiné au Drakkar après s'être fait fouetter le visage par le vent sur le front de mer.

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Je n'ai pas pu m'empêcher de dessiner ce serveur très stylé.

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La vraie magie de cet endroit, c'est de nous faire croire que nous sommes loin de France. J'ai passé une bonne partie de la soirée à rêver dans un hôtel enluminé pour Noël. Je me croyais (au choix) dans un club anglais très chic ou en plein film d'Harry Potter.

Layers Drawing-4Avec tout plein de gens intéressants à observer dedans. Je les imaginais soit fanas de courses, soit arrière-petits enfants de riches industriels du XXe, ou réalisateurs en recherche d'inspiration. Il y a toujours une faune particulière dans les endroits chics.

A demain! Je vous baladerai dans Honfleur 

kisses! E