Délicieusement croquée par Eudoxie, on pourrait presque croire que je suis encore cette mariée terrifiée il y a dix ans, dans son manteau de papier fleuri.
« Il est universellement admis qu’un célibataire nanti d’une belle fortune a forcément besoin d’une épouse.
Si mal connus que soient les sentiments ou les opinions d’un tel homme, dès lors qu’il paraît dans une certaine société, cette vérité est si bien ancrée dans l’esprit des familles du voisinage qu’il est considéré comme propriété légitime de l’une ou l’autre de leurs filles. »
Orgueil et Préjugés (1813), Jane Austen (trad. Jean-Paul Pichardie), éd. Gallimard la pleiade
Ce jour-là, c’est moi qui avais gagné le cœur d’un homme beau, bon, généreux… J’étais Elizabeth Bennet.
Quand il m’a aperçue au bras de mon père dans l’allée qui menait à l’autel, il a souri. Un vrai sourire de surprise et d’amusement face à ma tenue délirante 😉
J’avais l’envie secrète d’être une mariée blanche, simple, pure, élégante, à la façon de mes ancêtres dont les photos vous ont été présentées dans l’album « Les Beaux Mariages Vintage ». Je rêvais de chic ou de bohème… vous connaissez mon avis sur la question du mariage.
Rattrapée par ma folie, j’en ai fait trop. J’avais peur. Je me suis dit que si tout le monde devait me regarder, il fallait donner des choses à voir, me cacher sous des couleurs, du rose pâle au grenat, une abondance de fleurs épanouies, des dentelles, des rubans. Je me suis déguisée comme une gamine et ai recouvert le tout d’un manteau en nuage époustouflant sous lequel on me devinait à peine. C’était too much, c’était parfait !
Enfin pas totalement… J’ai deux regrets aujourd’hui. Ils s’appellent Fred et Eudoxie. Nous ne nous connaissions pas encore. Misère.
La semaine dernière, une chance m’a été donnée de rattraper cette erreur de l’histoire. Au Palais Royal, sur un jean et des chaussures dorées léopard, j’ai enfilé le manteau fané de mon morceau de bravoure. Fred m’a ébouriffé les cheveux couleur de lune, Eudoxie a posé sur ma tête une de ses créations magiques et j’ai remonté d’un bon pas l’allée de tilleuls taillés en marquise sous leurs regards bienveillants.
Gros fou-rire que nous vous raconterons bientôt avec moult détails. Les images sont en post-production.
Cette preview, je la dédie à celui qui s’est engagé à supporter toujours mes extravagances de toutes sortes. Un clin d’œil derrière mes lunettes de soleil*, pour notre anniversaire.
Anne
Le manteau de ton mariage correspond parfaitement à l’idée que l’on se fait de toi: élégance et fantaisie. La » traduction « en dessin faite par Eudoxie est très belle.
Oh c’est très gentil ! Je suppose que fantaisie est de rigueur. Élégance, je suis moins sûre 😉 Mais à travers les dessins de notre fée, tout prend une dimension plus chic.
Comme c’est joliment dit! « … si tout le monde devait me regarder, il fallait donner des choses à voir… » C’est tellement vrai! Tu es trop jolie ainsi. le serre-tête magique d’Eudoxie est parfaitement mis en valeur sur toi.
Quel dommage que je ne l’aie pas eu le jour J !
Allez tu es trop gentille alors pour toi j’avoue: j’ai sorti de mon sac en nuage dès la messe terminée des oreilles de lapin en satin rose bordé de peluche blanche 🙂
…m’étonne pas… Des oreilles de lapin….
Pas de ma faute si j’ai une tête à chapeaux : tout me va !
Nan sérieusement, c’était un brin ridicule tout de même là le bunny.
Bon anniversaire! Je vous en souhaite moults et moults encore!!! Je suis sûre qu’avec une chérie aussi fantastique Lancelot ne s’ennuiera jamais. et qu’avec votre surprise en cours de libération, vous voguez vers de nouvelles aventures colorées et meublées. Qui sait peut-être y aura t’il même un perroquet bavard sur la terrasse.
MERCI !!! Ton cadeau est le plus beau… même si la terrasse n’est pas loin derrière. Un perroquet ? Ce serait follement fantasque, mais Lancelot a peur de tout ce qui a des plumes, ou qui vole… Peut-être accepterait-il un homard en laisse à la façon de Gérard de Nerval au Palais Royal justement 😉
Ping : Let’s say "I do" | Chic & Geek