Galignani, vitrine pour un bal

Adolescente, mon livre favori était « Le Bal du comte d’Orgel », le moins connu des deux romans de Raymond Radiguet, génie de la littérature mort à 20 ans. L’autre vous le connaissez, il s’appelle « Le Diable au Corps » : deux chefs d’oeuvres publiés… et combien restés lettres mortes, enfermés dans l’esprit brillant de ce jeune auteur ami de Cocteau, enfouis dans les profondeurs de la terre meuble du Père Lachaise, par la fièvre typhoïde, en 1923.

Romantique et portée à la mélancolie, pleurant des rivières sur les drames de la vie quotidienne (Pourquoi ? Pourquoi préfère-t-il rouler des pelles à Nathalie ?), j’aimais l’oeuvre autant que me fascinait le destin tragique de son auteur.
En réalité, je rêvais, comme tout le monde, d’être Cendrillon rencontrant son Prince Charmant…

Tout ceci est bien loin et ne serait pas revenu à ma mémoire si depuis quelques jours, je n’entendais la musique entraînante, le froissement des livrées de satin, « la poignante rumeur d’une fête lointaine », ne rêvais les couleurs des feux d’artifice, celles des sorbets du buffet, crinolines et jupons, moustaches fines sur lèvres conquérantes, favoris et queues de pie… chaussures précieuses, étole ou châle réchauffant les épaules nues, dans l’air frais d’une aube humide de rosée, un matin d’été.

Tout a commencé avec ce billet d’Isabelle, l’accro de la mode aux divins croquis, qui m’invitait à aller feuilleter, chez Galignani, un livre tentateur… Bals.

Isabelle, tu connais mon amour pour Galignani, par ici ou bien par là, et il ne m’en a pas fallu d’avantage pour courir rue de Rivoli et constater que le Royal Wedding avait laissé la place et que toute la vitrine de droite était consacrée à l’ouvrage qui attisait ta curiosité !

Je te dédie donc ces images, autant que j’ai pu en prendre, reflets du trop plein de soleil, mais autres idées de lecture, ça et puis là, et partout des Carnets – un bal peut-il s’en passer ? – et des bijoux qui scintillent.

Des héroïnes aussi, Elizabeth Taylor en vedette, La femme masquée de ton si joli livre et une gamine coiffée d’une tiare Cartier, qui porte en elle les rêves des jeunes filles que nous avons été…

Préparez-vous à la déferlante d’images



















J’ai préféré vous laisser reluquer, comme je l’ai fait ce jour-là, posant et reposant vos yeux sur une même image autant de fois qu’il le faut pour vous en imprégner, perdus dans vos pensées… sans vous imposer un Menuet ou une Polka, du roi.

La Reine du Bal est déjà de diamants couronnée… vous l’avez reconnue. J’ai voté pour elle à l’unanimité.

Une autre vitrine depuis m’a montré des robes : je reviens vite.

Anne

Liens et informations :

Le Blog d’Isabelle, Accro de la Mode

Le merveilleux site de Galignani

La boutique à Paris :
Galignani
224, rue de Rivoli
75001 Paris
01 43 60 76 07

6 réflexions sur “Galignani, vitrine pour un bal

  1. clara dit :

    vitrine magique, on a envie de danser !

    Liz et son incomparable beauté !

    .. moi aussi j’ai adoré le bal du Comte d’Orgel et je revois Micheline Presle et Gérard philippe dans le « diable au corps », superbe adaptation du roman dramatique de Radiguet .

  2. « la poignante rumeur d’une fête lointaine », une phrase suffit à me rappeler mon adolescence… même si ce livre-là, je ne l’ai pas lu!
    Sinon à Grenoble je compte bien faire le plein de livres francophones, mais je doute de trouver tous ces trésors!

  3. Merci pour cette dédicace adorable!!! Tes photos de la vitrine de Galignani donnent encore plus envie d’y aller. Quand au « Bal du Comte d’Orgel », je ne l’ai pas lu mais je me demandais quel livre de poche léger j’allais emporter dans ma valise, tu me donnes là une belle idée!

  4. Ping : Vacances à Paris | Chic & Geek

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