Pourquoi je l’aime Madame Thatcher?
Margaret Thatcher finalement, elle fait partie des personnages de mon enfance. Il y en a c’est Walt Disney, nous, en fratrie, on vivait entourés des caricatures de mon père: Reagan, Mitterand, Coluche, Noah en latex, Bjorn Borg, Gainsbourg…..Tu vois un truc comme ça, ça marque.
C’est le moment de ressortir des cartons cette subliiime caricature façon Toulouse-Lautrec, réalisée pour l’album Miss Maggie de Renaud. Papa, you rocks!
Margaret for Ever!
Hello my virtual friends!
(pas mal cette formule repiquée à une blogueuse anglaise)
La vie
fut mouvementée, brillante, excitante, triste aussi, merveilleuse et
surprenante depuis Juillet. Eh bien sûr, on s’est mariés. Nous avons
oublié de dire non, nous avons dit oui.
Place
aux les questions métaphysiques, vertigineuses et spirituelles de
circonstance (ou allons-nous? Qui sommes-nous? qu’est ce qu’aimer?).
Quand on se marie, il y a aussi un aspect purement délectable, qui est
d’avoir un bon prétexte pour s’autoriser des choses habituellement
interdites comme porter des Rupert Sanderson. Je vous en parlais ici, là, là avec une légère obsession.
ces chaussures fleurs m’ont été offertes par une reine de la nuit en cadeau de mariage (d’ailleurs à lire son dernier article je la soupçonne d’être aussi fétichiste que moi).
Autant vous dire qu’elle est folle et que j’en suis folle.
Qu’est ce qu’on se sent belle avec des chaussures orchidées aux pieds, vous n’imaginez pas. Dans la nuit, j’ai enfilé des petites baskets à paillettes pour danser dans un nuage de fumée cosmique.
Et que ça brille!
Charlotte Rampling et J. M Jarre, photo Sygma Premium
Si votre mémoire est bonne, je me suis déjà mariée l’année dernière. Qu’est ce qui pourrait bien me pousser à me re-marier à part avoir rencontré un nouveau chéri, faire une amnésie, avoir envie de donner une grande fête parce que la dernière fois c’était en petit comité, passer devant monsieur le curé après être passée chez monsieur le Maire, avoir un léger grain, avoir envie de mettre une robe blanche cette fois-ci?
Un peu de tout ça. Et comme mon héros a mille et une facettes, je peux affirmer que j’ai tous les jours un nouveau chéri.
Donc je vais pas mal courir dans les semaines à venir. Promis j’aurais des choses à vous montrer ensuite. Pour l’instant je pars faire les derniers préparatifs. Si j’ai le temps je vous enverrai des illustrations Haite-Couture. Mariage ou pas, ma religion m’oblige à me recueillir quelques instant sur les défilés couture. C’est très important.
En attendant je vous laisse sur quelques images de mariées inspirantes. Comment est-ce que vous voyez ça vous?
Loulou de la Falaise et Desmond Fitzgerald
Loulou de la Falaise, encore elle, et Thadée Klossowski
Margherita Missoni_ Gypsy Wedding
A twès twès vite! E.
Ce weekend, je vous montre un boulot pro. C'est une pub sur laquelle j'ai travaillé pour l'enseigne Dalbe du Mans, dans un format spécial projection cinéma. J'ai eu carte blanche (hormis les slogans) sur tout ou presque: la musique, les visuels, l'animation. C'est super agréable de travailler comme ça. Donc si vous habitez au Mans, vous aurez deux surprises pour le prix d'une en allant au cinéma: un film + cette publicité absolument merveilleuse! Ahah!
Le couper-court est un acte d'amour comme dit si bien ma grand-mère. S'il suffit d'un coup de ciseau pour accéder à l'amour universel (ça y'est je suis complètement galvanisée par les théories de Fred), eh bien je suis proche du nirvanâ. Depuis un mois, j'ai une petite coupe à la garçonne facile à porter, qui donnerait du caractère à la fille la plus ordinaire. Je ne sais même pas si je suis belle avec mais j'ai l'impression d'être une lionne.
Le Court, (j'ai découvert ça) oblige à changer ses habitudes vestimentaires. Il ne faut pas croire qu'en sortant de chez le coiffeur on pourra s'habiller pareil qu'avant. L'équilibre est complètement modifié.
Alors, on a intérêt à bien se saper, parcequ'autant avec les cheveux longs c'est toujours mignon, autant en court on peut vite avoir l'air d'une fille qui a renoncé à toutes velléités de séduction. Donc il faut passer à la vitesse stylistique supérieure. Trouver les formes de cols qui vont bien à votre naissance de cou, préférer le décolleté dans le dos, travailler les détails…en clair réinventer son allure et y aller franco. Moi je suis comblée: je me défoule avec de méga-grandes boucles d'oreilles qui font un cou de cygne.
Mon nouvel idéal vestimentaire ressemble donc à une veste d'officier bien taillée (quitte à avoir l'air garçonne autant en profiter), un pantalon de pyjama et des sabots plateforme.
Et devinez quoi, je suis curieuse de savoir si vous aussi vous avez déjà sacrifié votre scalp et comment ça s'est passé.
E.
Ps, d'ailleurs Anne a aussi tout coupé chez Fred (injustice notoire) sans concertation aucune. Cette vague de coupes me laisse songeuse.
Ceci pourrait-être un banal message banderole de groupie sauvage, mais il ne l'est pas. C'est le message d'une fan de la dernière guerre.
Vous vous souvenez de ma grand-mère? Eh bien elle avait une soeur nommée Tante F. chez qui je passais de longues longues vacances.
En fait de vacances, c'était comme un séjour dans une malle à déguisements: le dressing de Tante F prenait plus d'une pièce et parfois elle nous prêtait ses robes offertes par le Maharajah X ou Y l'un de ses "très chers âââmis". Les robes étaient dix fois trop grandes, mais, avec Lou, on se sentait très chic. J'ai passé plus d'une journée d'été à flaner dans le jardin en maillot de bain, capeline XXL, maxi boucles d'oreilles et sac Chanel. Le bonheur sur terre. Le must? Il fallait s'habiller spécialement pour dîner.
Un portrait de Tante F qui a servi de modèle pour la boutique de Larmadio del Delitto .
Ma grande occupation, c'était d'aller regarder les wallabies et les flamands roses dans le parc de Carven, à côté. Un grand parc vert où roucoulaient des poules chinoises, des paons, des petits lapins… je me suis souvent demandé pourquoi il n'y avait pas d'éléphant.
Une année, tous les flamands roses ont été volés, ça a été le drame. Pendant ce temps-là, je lisais tout ce que je pouvais trouver sur Carven qui m'avait l'air d'être une dame intéressante. Si on voulait la voir il fallait envoyer le ballon de son côté (pratique). Un jour Tante F rentre en me disant que Carven avait beaucoup aimé mon dessin de robe de mariée, et qu'elle s'était proposée de me la réaliser pour mon mariage….jour de gloire!
Je vous montre. Heureusement pour moi, ce n'est pas cette robe là que j'ai portée le jour J.
A partir de là, je lui ai voué une admiration totale. Pas exclusive, mais totale. Quand la maison de couture était au fond du gouffre, j'y croyais. Quand j'étais étudiante aux ArtsDéco, je me suis proposée comme stagiaire (ils étaient tellement dans le précipice qu'ils ne pouvaient même pas prendre de stagiaire), j'y croyais toujours. Je regardais chaque défilé couture, et je m'étais jurée de travailler là-bas. Par fidélité en somme.
Et Bam! Le voilà!
Lui là, avec ses chaussures à noeuds, ses robes asymétriques. Des tenues pas très défilégéniques, mais très très cintrogéniques: quand on repère les tenues sur cintre, on ne peut plus s'en détacher. C'est violent comme effet.
Le chevalier (il s'appelle Guillaume Henry) est arrivé pour sauver la maison agonisante. Je le savais, je n'y avais pas cru pour rien. Maintenant tout le monde s'amourache de cette marque, ça aussi je le savais. Voilà c'est pour tout ça que j'aime Carven.
Bisous! C'était un message de groupie sauvage.
Ps: leur dernier défilé, c'est ici.
Chic & Geek 