10 minutes de spectacle, plus d’une heure de préparatifs fiévreux, c’est ce que nous avons vu de la collection Loewe, mais si nous creusions un peu, si nous enlevions les vêtements, pour découvrir les dessous, au figuré et peut-être même littéralement ?
Après les Backstages, le focus coiffure, et enfin le défilé, je vous propose de soulever un tout petit peu le voile sur ce qui a inspiré Stuart Vevers, des jours, des mois, de travail acharné pour faire d’une vision la réalité.
Au départ, bien sûr, il y a l’Espagne, un voyage, des images, des lignes qui se gravent dans l’esprit du créateur. Elles seront le fondement, l’architecture de la future collection. Elles viennent de Bilbao.
Il y existe un contraste étonnant entre immeubles historiques, mosaïques bleues, classicisme, et bâtiments modernes, fabuleux Musée Guggenheim, résolument tournés vers l’avenir… C’est de cette apparente contradiction qu’est née l’harmonie des formes géométriques, imprimés graphiques foisonnants, et des couleurs fortes, volumineux manteaux… un accord entre nuages de fourrure tout en rondeur et jupes crayons fendues triangle.
L’irréconciliable uni dans un patchwork de matières et de couleurs… un paradoxe entre tradition et innovation que seule la Maison Loewe pouvait résoudre.
Monsieur Vevers avait à sa disposition les plus belles matières, et les meilleurs ateliers.
Encore faut-il avoir le talent d’expliquer, de partager ses rêves avec une armada d’artisans aux savoir-faire d’exception, pour arriver, étape par étape, d’embossages en coupes au laser, de dessins en imprimés, au degré de raffinement et d’élégance des silhouettes aperçues à la Fashion Week parisienne…
Saison après saison, l’évidence s’affirme: Stuart Vevers est de plus en plus habile à exploiter les codes de l’illustre Maison. Il en joue comme d’autres des Castañuelas ou de l’Alboka, avec panache, le même qu’arboraient ses chaussures fouettant le sol de leurs crins.
Chaussures qu’Eudoxie croquait quelques minutes avant le show :
« Une forte odeur de colle en backstage. Des bruits de marteau. Les artisans terminent les dernières chaussures à la main sur une petite table à côté des portants… »
C’est fascinant.
Oui… mais… et le cheval ? Le harnachement ? Les brides, le mors, les martingales, la muserolle ? Cette image en haut du billet !!! Où est le fantasme dont la promesse collait aux cuisses des pouliches ?
Par pitié, qu’on soulève ces pans de cuir, qu’on dégrafe ces jupes camisoles, qu’on nous montre les croupières !!!
J’y viens.
Et pourtant, les photographes étaient interdits en backstages habillage… mais pas Eudoxie et son iPad 😉
On imaginait quelque chose comme ça :
On avait deviné un peu… grâce à Carine Roitfeld.
La vérité est plus forte encore et notre envoyée très spéciale nous a hurlé depuis là-bas un scoop: « Je sais pourquoi! … Les filles ont mis des sous-vêtements superbement simples (avec des marcels en tricot) et des harnais dangereux pour la santé mentale. »
Dessous chics: cachemire en tricot de peau et surfaix de cuir brut.
Je crois bien qu’aucune dentelle, balconnet, string ou soie précieuse, ne pouvait être aussi érotique que ces grandes culottes de laine, ces bas à la maille si tendue qu’elle joue la transparence. Version luxe du Damart, et sangles où fixer couvertures, mors, chambrière… C’en est presque violent d’animalité bridée.
Donnez-moi une cravache !
Anne
Illustrations d’Eudoxie
Images Loewe
Photos coulisses de Daniella Rech pour le fabuleux CR Fashion Book
La cravache c’est dans l’air. Bientôt je t’emmène à Saumur en botte sur-mesure et harnais de cuir pour parader dans l’arène. Je plaisante, mais ça ferait une série photo géniale. Avec un beau garçon pour la scéance de dressage. ok j’arrête.
Tout ça pour dire que le tricot, c’est l’idée la plus spécialement suggestive qu’on puisse trouver sur terre.
On a des fantasmes qui se rejoignent, très chère… et si tu trouves le dresseur, j’amène le (pur) sang.
Le tricot en dessous!!! Faisons une pétition.
j adore cette collection )
c est parfait!!
bises!
Angela Donava
Belle dessus et dessous, suffisamment rare pour être souligné 😉
Merci Angela
J’ai à la maison une belle cravache en bois de micocoulier (une spécialité d’un petit village de mon sud adoré) et j’ai le beau garçon aussi. Je prête l’une mais pas l’autre bien sûr :D. Tout ça pour dire que je veux de ce si beau cuir et tout ce qui va avec bien sûr. Bises chère Anne et merci de nous faire rêver.
Puisqu’il semble que tu as tout ce qu’il faut sous la main, teste et fais-nous un rapport circonstancié du potentiel de la cravache en micocoulier (merci pour ce nouveau mot!) 😉 Chiche ?
Le micocoulier est un arbre fruitier sauvage au bois très souple. Je parlerais du test au beau garçon 😉