Comme promis, après les coulisses de Loewe, voici le spectacle !
Je reprends mon récit.
Cécile et moi sortions de la ruche bourdonnante du Boulevard Saint-Germain pour nous rendre à l’entrée des invités, Rue de L’Ecole de Médecine, faisant le tour de l’Université que les mannequins traversaient en son sein.
A vrai dire, nous n’avions qu’entraperçu quelques étoffes et donc étions prêtes à la surprise sur le Catwalk.
Mais avant, dans la chaleur inespérée de ce premier jour d’octobre, nous respirions l’air de Paris, mieux, celui de Saint-Germain des Prés, traversant la Place de l’Odéon.
En pleine Nuit Blanche, la ville frémissait, c’était palpable… Bras dessus bras dessous, nous pavanions telles des infantes bien vivantes au centre de l’Univers.
Nous sommes arrivées dans la jolie cour illuminée de milliers de bougies, tellement belle qu’impossible à photographier… luxe ultime. L’image que j’en garde est donc un souvenir déformé, qui me revient parfois, en rêve… Toi aussi Cécile ?
Constance papillonnait avec grâce et force sourires, les invités du défilé de 20h quittaient la place pour nous la laisser, chassé-croisé des défilés, organisation meilleure qu’à Saint-Jean de Luz en pleines vacances de février, stand champagne dans la cour faisant office de relai routier à double sens des fashionistas.
Très vite, Isabelle, la très talentueuse illustratrice de l’Accro de la Mode, a repéré Cécile et s’est jointe à nous. Notre duo est devenu triolet et le plaisir augmenté d’autant.
Nous nous installâmes côte à côte dans la grande salle à la lumière tamisée, la même que l’an dernier et l’attente commença dans de joyeux bavardages et autres prises de vues aléatoires des rails de spots sur plafond moulurés… étrange assemblage.
Ces mêmes spots qui d’un seul coup de jaune pâle passent au blanc aveuglant, annonçant sans aucun doute possible le début du show et mettant en relief les moindres aspérités de ma peau déjà blafarde. Mais personne ne me regardait, nous avions nos appareils, iphone, caméras, braqués sur l’entrée, entre les deux montagnes de valises, prêts à faire feu de tous bois. Heureusement que personne ne me regardait : j’avais quitté ma veste et me suis aperçue sur les photos en rentrant que mon top noir était totalement transparent et j’avais l’air toute nue… même pas de buzz, je suis presque vexée 😉
Noir.
Puis lumière parfaite et musique pour silhouettes graves et sérieuses qui arpentent avec l’élégance de chattes le tapis central.
N’espérez pas voir bien les tenues avec moi (quoique… patience). D’abord parce qu’échaudée, j’ai essentiellement passé les 10 minutes de spectacle à en profiter ! Ensuite parce que vous noterez que c’est le mouvement que j’ai pris, pas une seule ne s’est plantée devant moi à l’arrêt pour que je puisse la photographier.
Je n’étais pas la seule à suivre les belles robes de Loewe… les spectateurs semblaient dans les gradins de Roland Garros et j’ai même surpris un buste de grand homme qui bougeait imperceptiblement de gauche à droite, de droite à gauche (je vous jure, il bougeait !!!)
La dernière a passé, Saskia, très belle dans la robe python et guipure que reprenaient les couturières en dernière minute.
On respire pour retenir notre souffle à nouveau : le final.
Alors que déjà nos cerveaux étaient pleins de Loewe cuvée 2012, grisés d’imprimés géométriques, de tailles hautes, de robes fluides, de sacs à se ruiner sans hésiter, les voilà tous assemblés qui repassent à vive allure devant nos yeux écarquillés.
Le spectacle se termine alors sous des applaudissements aussi nourris que mérités, pour une collection qui sera ma préférée de la marque à ce jour (voir ci-dessous et page 2)!
Alors en théorie, il eut été plus chic d’être invitée au premier show, celui de 20h… Mais en pratique c’est une autre histoire.
Les pressées filent vers d’autres aventures, mais nous avons pu prendre notre temps, toutes les trois, profiter, poser, raconter nos tenues, du collier aux chaussures d’Isabelle, en passant par la robe de Cécile et mes boots pailletées.
Comme l’année dernière, nous étonner ! Constater que les visages ont tous le même type et que si Loewe n’est pas le plus couru des défilés parisiens, sa clientèle asiatique va jusqu’à couvrir l’événement à la télé, impressions à chaud de la journaliste…
Deux adorables taïwanaises nous demandent de les prendre en photo devant les malles et j’en profite pour les inclure ici, parce qu’elles étaient vraiment si mignonnes et ont inspiré je crois Isabelle, j’ai hâte de voir ce qu’elle en fera…
Puis – ça devient une tradition – la photo de groupe impeccable en 2 secondes que nous, pauvres européens brouillons, sommes incapables d’organiser, ils la font, plus rapidement et pourtant plus nombreux que la dernière fois… une pensée pour Betty qui avait aimé ça l’an passé et n’était pas là ce soir pour cause d’anniversaire 😉
Dans l’appareil de la dame en robe de cuir, tous les visages apparaissaient, un tour de force.
Attendant Constance, la salle vide m’a livré quelques secrets, même si je n’ai pas pu revoir un seul cou de marbre ou de pierre pivoter… je les entendais murmurer de confuses paroles, débriefer.
Tout le décor, les petites tables bistro, les chaises Napoléon III, les grands rideaux, et ces valises en équilibre, était élégant, même s’il n’y avait pas de carrousel (je vous en parle bientôt de ce manège enchanté Vuitton, promis, mais là nous sommes encore chez Loewe !).
Voilà donc les clichés chics que je n’aurais pas eus au premier round d’échauffement.
LA fameuse pyramide gigogne.
Bon. Je conçois que vous soyez frustrés, parce que vous vous demandez à quoi ressemblait la collection, quelle fut ma silhouette préférée, comment la visite à l’Alhambra de Grenade d’un Mathématicien hollandais, il y a 75 ans, a pu influencer le créateur et lui souffler des imprimés symétriques, des robes à l’architecture audacieuse…
C’est pourtant la leçon de toute cette fashion week : la géométrie dans l’espace. En deux dimensions sur le tissu ou 3 dans les coupes, jamais elle n’avait été aussi présente ! Mais je ne suis pas critique de Mode, j’ai juste vécu une expérience merveilleuse que je voudrais partager avec vous.
Pour ce faire, j’ai cherché des images.
Maintenant que vous avez une idée de l’ambiance dans la salle, voilà le défilé en vidéo :
Si vous préférez regarder les looks en détails, je vous propose la totalité du défilé, avec descriptif des looks en page 2, ici.
Qui devinera le prénom de celle qui porte ma robe favorite ?
J’hésite entre 2… euh non, 3 plutôt, très différentes, tout aussi séduisantes.
AnneFilez page 2, vous en serez ravis. Et puis donnez-moi votre avis !
Merci pour ces deux reportages …. si magiques !!!
Aucun doute, cela fait rêver et ce qui me fait également rêver c’est la tenue n°2, si simple, si chic …si portable finalement … tiens, je me verrai bien avec, même pas peur !!!
Merci Anne de nous faire vivre un défilé mais surtout ses coulisses.
MDR « même pas de buzz, je suis presque vexée.. »
J’ai été absolument ravie de te revoir. Et ce défilé était sublime… Comme toujours chez Loewe.
Bises
Merci de nous faire profiter du défilé Loewe ! j’aime beaucoup ta manière de raconter votre super soirée
Moi aussi j’hésite entre plusieurs tenues… mmh trop difficile de choisir, la collection était tellement belle!
et ton article fascinant avec les inspirations des imprimés !!!
MERCI 🙂
Puisque vous le demandez, mon coeur chavire entre les imprimés soyeux chics en diable et la robe zippée devant en poulain, so sexy… ou bien les bandes de cuir sur guipure… 2, 5, 8, 15… la robe noire parfaite en 26 ou bien du doré 34. OU encore les mélanges, satin en top, jupe daim grise… pfff…
Autant dire que je suis totalement emballée !