La semaine dernière, je sortais juste d’un rendez-vous Place Vendôme et le soleil brillait rue Saint-Honoré quand un sms a fait vibrer mon iPhone, mon sac en bandoulière, conséquemment mon corps tout entier, subséquemment mon coeur lorsque j’en ai découvert l’expéditrice.
C’était Kimmie, ma BFF*, qui me demandait si j’étais à Paris (à elle seule cette question prouve son inconditionnelle confiance en moi… et son inaltérable optimisme).
Nous ne nous étions pas vues depuis le printemps et nous manquions, mutuellement et cruellement.
Elle était près de chez moi et avait une petite heure avant son rendez-vous chez le coiffeur.
– Installe-toi en terrasse. J’arrive ! Je cours, je vole.
J’ai tracé au plus court, me défiant des passages piétons, soulevant la poussière des cailloux du Palais Royal, coupant en deux la Place des Victoires, me félicitant de porter ce jour le magnifique bijou Anna Rivka offert par Fred (BFF*) qui me donne l’air d’une habitante de la forêt de Brocéliande et dont je vous reparlerai, impatiente de l’entendre s’extasier (ce quelle fit).
Arrivée à proximité en moins de temps qu’il ne m’en a fallu pour écrire mon introduction, je l’appelle et évidemment, ce n’est pas en terrasse que je la déniche, mais dans une petite boutique qu’elle seule pouvait repérer, en arrêt devant un manteau de mi-saison, imprimé coloré, inspiration Kenzo 2009 mêlé de Josep Font, poupée russe.
– Essaie-le ! Essaie-le ! Essaie-le !
Elle s’exécute et sourit de se voir si belle en ce miroir (et à travers mon objectif).
Pas de doute, côté face :
comme côté pile :
Il lui sied à ravir, et sa silhouette d’enfer le rend encore plus beau.
Ce que j’aime chez Kim, c’est son sourire fluocaryl et cette faculté qu’elle a, après toutes ces années de collections, de virées shopping, et quoi que la vie puisse lui réserver par ailleurs, de s’émerveiller, tomber en pâmoison, amoureuse transie, face à un manteau, un sac ou une jolie paire de chaussures (Kim, c’est quoi ces sandales fines que tu portais ??? Ces compensées merveilleuses… j’en rêve depuis. Dis-moi !).
Rien d’étonnant dès lors, à ce qu’elle m’ait prise en main lorsque je suis arrivée à Paris**, en pull Benetton ridicule, pour m’apprendre la Mode, moi pendue à son sourire, indicateur infaillible de tendance.
Ainsi, lorsque je craquai sur un gilet bleu d’une douceur hallucinante bordé de poils gris, elle a fièrement reconnu qu’elle avait fait du bon travail : j’avais son approbation.
Quelques minutes et nous ressortions de la boutique, les mains vides (le dernier tiers des impôts, etc. etc. et puis surtout le fait que nous retrouver était suffisant pour que nous n’ayons aucune frustration à combler par un achat compulsif, si chatoyant ou moelleux soit-il).
Ma peau blanche contre la sienne bronzée, nous avons parlé de choses intimes et d’autres, nous sommes regardées et souri et caressées et raconté nos vies.
Kim est toute douce. Permettez que je garde pudiquement sa tendresse avec moi.
Le temps a passé trop vite, comme d’habitude.
Il est plus long ici, alors je file trouver une illustration à mon dernier PS avant de vous poster ce billet.
A vite,
Anne(Manteau et gilet dans la boutique Chacok, le Studio, rue Montmartre. Reportage prévu promis.)
*Best Friend Forever, meilleure amie. Et ne soyez pas surpris si j’utilise ce terme pour qualifier différentes personnes qui surgissent dans mes historiettes : j’ai la chance d’avoir plusieurs BFF, mâles et femelles, et je ne conçois pas l’exclusivité en amitié. De la même façon que l’amour se multiplie lorsque vous avez plusieurs enfants, aucun de mes BFF n’enlève à l’autre la plus infime part de mon indéfectible loyauté. Au contraire, ils se complètent, ils sont la somme de leurs qualités, moins celle des défauts (qu’ils n’ont pas… ou presque), ma famille choisie.
**De mon côté, je l’ai voulue tout de suite. Elle est mon fantasme de gamine qui lisait trop de BD, l’héroïne qui a bercé mon enfance… Yoko Tsuno. En moins geek et plus chic, ma Yoko Tsuno rien qu’à moi, Khâni l’extraterrestre bleue.
ça fait du bien ces bons moments de complicité entre filles, entre amies surtout ! On e a bien besoin !
Ma BFF est loin loin en Guyane et nous nous reverrons bientôt car nous avons programmé un voyage ensemble.
Chacock, j’aime beaucoup même si je ne me vois pas en porter.
Anne, ma fée bottée (beauté)…merci pour ce bel article.
Ce manteau me fait totalement rêver : coté russe, fleurs, couleurs, espérance de printemps en cette fin d’été. (Comme toute la collection chacock qui s’est bien rajeunie d’ailleurs).
Puis tu n’as pas parlé du gérant de la boutique qui parle avec amour de la collection ….mais ça devrait venir à ce que j’ai compris.
Bisous ma BFF +++
que c’est agréable de re-faire un petit tour chez toi après la pause estivale et d’y trouver, en cette ambiance de rentrée, un îlot de douceur et une allure au pas de course pour ne rien acheter mais pour s’émerveiller et se BFFiser !
aaaaah j’apprécie j’apprécie…
Elle est hyper jolie ta BFF !