Ce jour-là, l’univers ne semblait pas décidé à ce que je vous montre les vitrines de Sonia…
– Lancelot m’avait emmenée gentiment en scooter mais ne pensait qu’à aller au Flore avaler une omelette.
Merci l’assistant !
– La boutique était fermée.
– De «menus» travaux en empêchaient l’accès.
– Le soleil farceur augmentait les reflets.
– Les panneaux de signalisation semblaient volontairement dans ma ligne de mire.
– Le vent m’avait piqué les yeux et je pleurais comme une madeleine, mes lentilles me brûlant atrocement.
Loin de moi l’idée de vouloir me plaindre… pas mon genre !
J’ai fait fi de toutes les embûches, et feu de mon fidèle Panasonic, sorti de sa superbe housse Leica (je la regarde encore avec tendresse et suis persuadée que la pâtine du temps me la rendra de plus en plus chère… ce qui soulève un paradoxe dont je vous parlerai une autre fois).
Revenons au sujet du jour.
On est là :
Tout l’immeuble est signé Sonia Rykiel et le drapeau tricolore en berne doit indiquer que la reine des abeilles n’est pas au château…
Si vous n’êtes pas trop tête en l’air, vous apercevez donc quelque grand œuvre de voirie (sinon, vous y tomberez) :
Quand je vous disais que ça n’avait pas été facile…
Mais rapprochons-nous tout de même parce que ces gros ballons rouges et cette échelle vers des cieux plus favorables semblent le terrain de jeu parfait pour fashion victim comme moi…
Pour l’autre vitrine, j’ai contourné en la prenant depuis la fenêtre latérale (je suis maligne comme une fouine).
Mannequins de dos donc et balles vertes (de buis taillées ?).
Rykiel m’a toujours semblé une grande Maison ludique et les vitrines ne m’ont pas déçue.
Il pleut ?
Quid de mettre un imperméable transparent sur du léopard ?
Oups, au temps pour moi, c’était un tigre !
Enfin si j’en crois la tête du fauve dont le reflet flotte au dessus du boulevard Saint-Germain…
C’est tout ? Fini ?
Bien sûr que non !
Un immeuble entier, donc un angle et au moins une autre face à découvrir
Côté rue des Saints-Pères, la lumière est plus clémente, mais la largeur de la façade aux multiples vitrines ne me permet pas de tout vous montrer en une prise.
Première fenêtre, premiers émois
Le foulard est joli pour une partie de Colin-Maillard
J’ai plutôt envie de jouer à «Qu’y a-t-il dans mon panier ?», à condition de remplacer panier par sac à main immaculé…
Des livres partout oui, dont celui de Nathalie Rykiel «Tu seras une femme, ma fille.», que j’ai dévoré, dont je vous vanterai le style et l’auteure un jour prochain.
En plus de la littérature, Rykiel s’amuse à mettre en scène un plateau de cinéma (mise en abîme amusante et réussie), avec des projecteurs et des accessoires aussi !
L’héroïne serait vêtue d’une robe noire à étoiles blanches.
Elle serait incarnée par une star, forcément !
Elle crèverait l’écran…
Et puis elle aurait un sac mystérieux et cacherait ses beaux jeux derrière des lunettes bicolores au petit air rétro, façon Grace Kelly…
Saynète suivante, bienvenue chez Sonia By Sonia Rykiel, seconde ligne mais même esprit et encore une sélection appétissante.
La combinaison marine de matelot sur top en dentelle joue encore, avec la transparence, mélange de maille garçonne et de féminité sexy.
J’adore !
Sur le sol de graviers rouges, des sacs rock et les plus adorables des compensées que j’aie vues cette saison…
Mais j’ai eu beau tambouriner contre la vitre, elles sont restées de l’autre côté et moi assise sur le trottoir, pleurant mon désespoir !
Je suis une moldue, c’est déprimant.
Mon chevalier m’a relevée pour tourner encore à gauche, rue de Grenelle.
Là, Rykiel ouvrira bientôt une boutique dédiée… au bien être ? (« Karma Body and Soul » est l’inscription prometteuse sur le fronton…).
Déjà, Il y a Rykiel Enfants et on s’aperçoit que nos chères têtes blondes sont gâtées aussi.
D’accord, les enfants derrière les grilles, ça fait un peu orphelinat, je vous le concède.
En même temps on a la paix et ils s’amusent de l’autre côté, je vous assure !
Je vendrais ma mère pour du vichy noué si savamment,
Ou pour un gilet à petits volants sur t-shirt aux yeux d’azur…
Bien sûr que non, je ne vendrais jamais ma mère (qui en voudrait d’abord ???)… je l’aime trop !
Rien à voir, mais je jouerais bien Marraine la Fée pour offrir à Maëlle, Jade, ou Adélaïde un sac rose flash en pilou de petite Darling chérie…
Je finis le tour par la rue du dragon (un Magyar à pointes pour info), pour revenir à mon point de départ.
Mission accomplie : vous avez (presque) tout vu !
Après ça, j’irais bien en terrasse du Flore, à deux pas, grignoter une tartelette et siroter un thé en espérant secrètement que Dita sera dans les parages 😉
Anne
Ouhhh, j’aime beaucoup le petit top en dentelle…
La vitrine enfants, est adorable ! Cette petite robe vichy est à croquer.
Mais je te trouve un peu dure, avec ton assistant Lancelot…Après t’avoir accompagnée sur son destrier rouge, il a quand même bien le droit d’aller musarder un peu au flore non ? Ah mais c’est qu’elle est pas facile sa damoiselle !
J’avais été eblouie par les vitrines Rykiel quand je suis venue à Paris en septembre,il y avait des livres au milieu des vetements et plein de petites scenettes,et ça n’en finissait pas il y avait encore une vitrine et encore une autre c’était magnifique en plus il faisait beau et j’adore ce quartier.Merci pour la ballade.
j’y suis passée ce weekend, mais je n’avais pas vu les choses sous cet angle (j’avais plus vu le bruit, les gens partout, un petit instant béni tout de même pendant lequel j’ai écouté du jazz sur un bout de trottoir… enfin bref). C’est très alléchant tout ça, la robe avec les étoiles est à tomber, ainsi que celle avec les dentelles 🙂 merci pour la balade en effet!
Les photos du fauve et du foulard sont fantastiques, bravo !
http://davidikus.blogspot.com/
Pourquoi j’ai un garçon, moi?
Bonjour Anne,
en plus de faire redécouvrir le travail de la grande dame rousse, j’adore tes photos où les façades d’enface se reflètent dans les vitrines Rykiel. cela ajoute à la magie des mises en scène des vitrines.
Bien sûr les sacs sont magiques, bien sûr cela donne envie d’avoir des petites filles pour les looker SR.
A noter la qualité des pull et cardigan de la collection homme.des indispensables.
à bientôt.
merci pour la ballade, moi qui ne descend quasi jamais rive gauche !!
dis donc, c’était périlleux quand même ce shooting !
des bises !