Nous vivons une époque de communication instantanée, depuis l’invention du télégraphe, de la radio, de la télévision, du téléphone, de l’email, de la messagerie instantanée, des textos, de la visioconférence nous nous sommes habitués à envoyer et recevoir des messages sans avoir à attendre qu’ils voyagent pour franchir les océans.
Pourtant, nous connaissons tous le courrier, les services postaux nationaux, les messageries internationales, et il n’y a pas si longtemps, une quinzaine d’années tout au plus, à une époque où le fax était encore un outil réservé aux entreprises, poster une lettre était encore le seul moyen d’envoyer un message écrit quelque part dans le monde.
Les services postaux fonctionnent relativement bien, il faut savoir d’ailleurs que l’UPU (Union Postale Universelle), rattachée à l’ONU depuis 1947 lui est bien antérieure, puisqu’elle date de 1874 eta été la première organisation internationale d’envergure, et probablement une de celles qui fonctionne le mieux depuis plus d’un siècle.
Si aujourd’hui le volume de lettres envoyées dans le monde est en baisse, victime des outils de communication modernes, les mêmes outils, j’ai nommé bien sur internet, augmentent le trafic de colis. En particulier, les envois urgents, commerce électronique oblige.
Les clients veulent bien acheter dans des boutiques en ligne, pour avoir plus de choix, pour économiser, mais il est hors de questions pour eux d’attendre des semaines leurs achats. Finie l’époque où on commandait en août sur les catalogues par correspondance les habits des enfants pour l’hiver. De nos jours, 24h est devenu un délais de livraison « acceptable »…
C’est donc naturellement que notre époque voit les transporteurs rapides internationaux, comme UPS, DHL, FEDEX ou TNT se développer, étendre leur maillage, et de service réservé aux entreprise, devenir un outil commun pour les particuliers.
Or, si le courrier avait déjà un caractère addictif (qui n’est pas déscendu vérifier sa boîte aux lettres 15 fois dans la matinée car il attendait une lettre importante, qui n’a pas guetté le passage du facteur depuis sa fenêtre?), ces services de transports, avec leurs services de suivi des envois deviennent carrément une drogue dure…
Pour les rares personnes qui ne sauraient pas de quoi je parle, un petit mot d’explication: lorsque quelqu’un vous adresse une lettre ou un colis, il obtient du transporteur un « numéro de suivi » ou « tracking number » ou « airway bill ». Grâce à cet identifiant, vous pouvez vous connecter au site web su transporteur, et à tout moment consulter la position de votre paquet, et les étapes qu’il a déjà franchies.
Très pratique pour savoir quelle matinée il vous faudra sacrifier en restant à la maison pour attendre le livreur, cet outil devient vite un jeu amusant et intéressant.
Je vais vous donner un exemple concret, celui d’un colis que je suis en train d’attendre à l’instant même où je vous écris, et qui pour des raisons diverses et variées, à parcouru pas mal de route et mis pas mal de temps à arriver.
Tout a commencé le 30 mars, à Shenzen, en Chine. Vous noterez que mon colis a en apparence perdu deux jours, le « origin scan » à Shenzen datant du 30 mars, et le « departure scan » à Honk-Kong du 2 avril. C’est une situation un peu exceptionnelle liée à la volonté de l’envoyeur de ne pas livrer avant le 3 avril…
Les dates et heures peuvent vous paraître étranges, mais il faut considérer que ce sont à chaque fois des dates et heures locales, que le colis en question a franchi une douzaine de fuseaux horaires et une ligne de changement de date.
Le petit paquet a donc traversé la moitié de l’Asie, le détroit de Bering, pour arriver à Anchorage, en Alaska le 1er avril (j’espère qu’il était bien couvert).
De là, un petit crochet par Louisville, dans le Kentucky et finalement une livraison le 3 avril à Clearwater, en Floride, chez International Parcel Service, dont je vous ai déjà parlé.
J’avoue que sur cette partie de parcours, je me suis amusé à suivre l’avancement du colis, et à découvrir par où il passerait, n’en ayant aucune idée à l’avance.
Après une pause de deux jours en Floride, week-end oblige, et histoire de se rechauffer un peu après l’Alaska, mon colis a repris sa route le lundi 5 avril:
Un jeu différent a alors commencé pour moi, d’une part car ayant déjà reçu des colis depuis IPS en Floride, je connaissais par avance le parcours, et j’ai pu m’amuser à essayer de deviner le moment où le paquet atterrirait en Europe, où il serait à Genève, etc… (A ce propos, je suis assez fier, je ne me suis trompé que de 40 minutes sur l’arrivée à Leipzig, après avoir joué avec ma fille à faire des additions et des soustractions et lui avoir appris le temps de vol entre Chicago et Leipzig et le décalage horaire entre l’Illinois et l’Allemagne), d’autre part car, la destination finale étant chez moi cette fois et pas une halte intermédiaire, sous couvert de pouvoir prévoir d’être présent pour recevoir le livreur, j’ai controlé cette page des dizaines de fois en 48 heures…
Finalement pour rien, je viens de faire une dernière mise à jour, que vous pouvez voir ci-dessus, le colis a perdu un peu de temps à Leipzig apparemment, et ne sera livré que dans l’après-midi.
L’organisation que ces sociétés ont mis en place pour obtenir de tels résultats est forcément impressionnante, mais elle présente toutefois des inconvénients. Pour pouvoir aller aussi vite, les colis partent à la fois directement de chez les fabricants vers les clients finaux, en évitant les étapes du grossiste et du détaillant, mais afin que le système fonctionne, ils transitent néanmoins tous par les « hubs » ou centres d’interconnexion des transporteurs (ci-dessus, Louisville pour Fedex, Cincinnati pour DHL par exemple) et ce faisant, ils n’empruntent pas forcément les parcours les plus courts, par exemple, de Tampa en Floride à Genève, le chemin le plus court ne passe pas par Chicago et Leipzig, évidemment.
C’est là qu’intervient un nouveau type de transporteurs, comme FGX qui proposent de réduire les temps deparcours tout en diminuant l’empreinte carbone des envois, en utilisant les liaisons directes, notamment les avions commerciaux, reliant directement lieux de départs et d’arrivée des colis.
Bref, les tests de l’iPad ne commenceront donc que ce soir… 😉
Paolo
C’est plus captivant que Jules Verne et je suis haletante à la fin de ton billet.
S’il te plaît préviens-moi dès que tu l’as !
OMG, je suis plus excitée que si on attendait un 2.55… c’est vraiment grave !
Je n’y manquerai pas 😉
t’es Folle ….!!!
ce n’est que depuis peu que j’ai découvert ce site/blog!
et quel bonheur dois-je dire que ce fut! et que c’est toujours d’ailleurs! hum hum, ca c’était pour le compliment du jour et aussi pour vous remercier du bon boulot que vous faites sur ce site.
mais j’ai aussi une petite question! car je deviens de plus en plus intéressé par l’ipad… je n’ai d’ailleurs pas manqué de lire les quelques impressions. ma question est donc: avez eu à payer des frais de douanes( je sais pas comment ca se passe en suisse…toutes mes excuses pour mon ignorance), et qu’elle a été la taxe « apple » puisque les prix sur le store d’apple sont ht, il semble!!
merci pour vos éclaircissement et bonne continuation à vous et à ce site…
vous venez de fidéliser un nouveau lecteur.
cordialement florent
D’abord merci pour les compliments!
Pour les questions de taxes: les prix aux USA sont en effet H.T. mais la taxe (TVA) n’est ajoutée qu’en boutique, dès que la vente est fait d’un état à l’autre des USA, pas de taxe à ajouter.
Par contre, à l’import oui, il y a TVA et taxes d’importations, et là en Suisse on est avantagés, 7,6% de TVA contre 19,6% en France. Un coût d’importations qui est donc de l’ordre de 11-12% en Suisse contre 24% environ en France.
A bientôt donc 😉
mmm, dès lors l’intérêt de le commander aux USA, devient bien maigre…Surtout à une date aussi proche de sortie en France. sauf si bien sûr( ce dont je doute fort); vous vouliez vous débarrassez du votre…auquel cas je serais preneur/acheteur… hihi(il n’y a pas de frais de douane entre france et suiss). bref.
et je trouve ca normal de féliciter et aussi de remercier lorsqu’il y a du contenu de qualité sur internet(chose de plus en plus rare). Que se soit les posts d’ANNE ou les votre, c’est avec grand plaisir que je vous lis.
florent
Haha, je n’avais pas vu cet article, alors merci a votre page FB.
C’est genre de petite histoire de la vie quotidienne, qui fait de votre blog un de mes préférés. Toute cette aventure, ca creuse, et ca donne envie de commander sur le net (ce que je fais souvent, sans jamais pense regarder le trajet de mon colis ou rarement).
Au plaisir de te lire en souriant des le matin.
Laurent. 😉