En direct de C & G : GP2X Wiz

Cet article est le premier d’une (j’espère) longue série, que j’intitulerai toujours:

« En direct de C & G ».

L’idée, lorsque je mets les mains sur un produit vraiment geek, est d’en faire le tour en deux articles, le premier, donc, en direct, pour partager avec vous les toutes premières impressions, depuis le déballage jusqu’à la mise en service et les premiers tests rapides. Le second, quelques jours plus tard, pour vous faire part des tests plus poussés et voir si la première impression a résisté, s’est effondrée ou améliorée.
Je précise tout de suite que lorsque je parle de « tests », il ne s’agira de rien d’objectif. Le net est plein de tests d’appareils de toute sorte, basés sur les mesures fournies par les constructeurs, sur celles effectuées par les testeurs, de façon totalement objective, neutre et parfois, bien éloignée de l’utilisation quotidienne.
Je ne vous parlerai donc que des résultats de mes expériences, le but n’étant absolument pas l’exhaustivité, mais juste de le partage, un peu comme lorsqu’on demande à un ami qui possède quelque chose que l’on souhaite acheter : « alors, t’en penses quoi ? »

Ce matin j’ai donc reçu ceci :

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Dans ce petit carton il y a une petite console GP2X Wiz Un petit tour côté technique : la GP2X Wiz est une petite console portable, de conception et fabrication Coréenne, basée sur un processeur ARM à 533MHz, avec une accélération 3D, 64MB Ram, 1GB de mémoire flash pour le stockage des donnée, un petit écran tactile de 2.8 pouces OLED et fonctionnant sous Linux.
Elle permet de jouer, regarder des films, des photos, lire des ebooks, etc,etc…

Mais procédons par étapes, la première impression est que le carton est extrêmement léger, humm, petite déception, qui dit léger dit plastique et peu d’accessoires. Dans le carton, la boite elle même; rien de spécial à souligner, une sensation un peu cheap, Apple et Sony (entre autres) nous ont un peu gâté avec les années, avec des emballages de grande qualité, là on est approximativement aux antipodes.

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Ouverture de la boite : le contenu est tel que je l’imaginais, la console elle même correspond à mes attentes, par contre, autour c’est quasiment le vide, un cable USB et un CD-Rom, rien d’autre.
Le cable USB a une prise non standard côté console, j’aime pas trop ça moi, si je le perds ça sent la galère pour en retrouver un. Pas de chargeur fourni, il faut passer par l’USB donc, rien de bien grave, mais ça rend la console un peu moins pratique si on sort sans laptop. Finalement, renseignement pris, le chargeur est vendu à part. Louable d’un point de vue écologique, cette démarche est un peu agaçante, mais bon, on fera avec, après tout, c’est peut être mieux que le contraire, et si j’avais pu charger ma PSP depuis un portable, j’aurais eu un chargeur de moins dans mes sacs ces dernières années.
La console elle même est relativement bien faite, petite, légère, elle ne donne pas une sensation de solidité à toute épreuve, mais en même temps, pour planter des clous, j’ai déjà un marteau.

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A ce propos, je dois vous prevenir, je ne suis pas excessivement sensible à la résistance des appareils  à toutes les épreuves, je ne jetterai pas la console du 3ème étage pour voir si elle résiste, car je suis assez précautionneux, et donc je les mets rarement dans des conditions où une plus grande robustesse est un atout, mais je sais que nous ne sommes pas tous dans le même cas… 😉
Elle semble avoir tous les boutons qu’il faut, une croix directionnelle à gauche, 4 boutons libellés A/B/X/Y à droite, séparés mais également placés en croix, on sait jamais qu’il faille deux croix directionnelles, deux boutons à l’avant pour les index, L et R désormais classiques, puis Menu, Start, le règlage du volume, et l’interrupteur on/off qui permet également de verrouiller les commandes.

Côté ports, nous avons un mini-jack pour le casque, le port USB propriétaire déjà cité, et un port pour cartes SD.
Un micro et deux petits haut-parleurs sont aussi présents, ainsi qu’un petit stylet en plastique, pour l’écran tactile.

Premier allumage.

Première (petite) déception : la batterie est complètement vide, il va falloir patienter un peu.

Ce n’est évidemment pas très grave, mais la plupart des fabricants ont compris que ce type d’achat ludique étant impulsif, il est important que le client puisse les utiliser tout de suite après l’achat, et les vendent avec une batterie chargée. Sinon, frustré par l’attente, l’acheteur a le temps de ruminer et regretter son achat pendant qu’il attend que la batterie soit chargée. Ceci étant dit, finalement c’est pas si mal une batterie vide, ça laisse le temps de lire la doc sur le CD-Rom

Cette petite console est donc capable de lire les formats audio/video/photo les plus courants et libres de droits du marché, elle permet de jouer à tous les jeux Flash grâce à son player Flash intégré, mais son plus gros atout, selon moi, est de pouvoir faire tourner les émulateurs open source d’anciens ordinateurs, consoles et bornes d’arcade.
Pour aujourd’hui donc, ma mission consistera à faire tourner MAME, le désormais incontournable émulateur de bornes d’arcade.
Après une grosse heure de recherche, installation, tests, ça y est, MAME tourne sur la console. Ce n’est clairement pas une console grand public à ce niveau là, la doc officielle du fabricant se limitant à affirmer que les émulateurs habituels fonctionnent sur la G2PX, mais sans plus d’indications sur où les trouver et comment les installer.
Heureusement, comme toujours, une communauté de passionnés existe, et d’un forum à un autre, j’ai trouvé assez rapidement la bonne version de MAME, précisément Mame4all 2.4

Petite déception supplémentaire au moment de procéder à l’installation, s’il y a bien un port SD, il n’y a pas de carte fournie. Il y a bien 1GB de mémoire interne, mais j’hésite à m’en servir, instruit par des mésaventures passées, je n’aime pas installer quoi que ce soit sur la mémoire interne tant que je ne suis pas sûr de ce que je fais.
Evidemment, comme tout bon geek, ouvrir un tiroir suffit à mettre la main sur une vieille carte SD de 2GB, il y a des jours où je suis content de ne pas jeter ce genre de choses ^^
Téléchargement de Mame4all 2.4, décompression (tiens, j’ai du charger un décompresseur 7zip, je n’utilise jamais ce format), et là je commence à me demander si je dois mettre ça au premier niveau de la carte SD ou pas.

Quelques minutes de recherche plus tard, c’est en fait simple, il suffit de formater la carte, créer les dossiers que la console s’attend à trouver dessus (movie, music, photo, flash, game, ebook, comic) dans lesquels on mettra le contenu de chaque type, puis créer le dossier où l’on souhaite installer l’émulateur, pour ma part un dossier « emu » apte à recevoir tous les émulateurs conviendra parfaitement.
Pour transférer les fichiers, rien de plus simple, soit on extrait la carte SD et on l’insère dans un lecteur branché à l’ordinateur, soit on connecte la console par USB au même ordinateur, et la carte monte sur le bureau, prête à recevoir les fichiers.

Comme je le disais plus haut, MAME est un émulateur, qui émule donc le fonctionnement d’à peu près toutes les bornes d’arcade, toutefois, tout seul, il ne sait pas faire grand chose. Les bornes d’arcade en question, reçoivent des mémoires ROM contenant les données du jeu auquel elles sont dévolues, et donc sans ROM, point de salut.
Heureusement, certains producteurs de jeux d’arcade ont mis leur ROMs dans le domaine public, ce qui permet de tester si tout fonctionne (vous les trouverez sur le site officiel des développeurs de MAME). Si vos jeux préférés n’en font pas partie (le contraire serait étonnant), je vous laisse en compagnie de Google, les ROMs ne sont pas libres de droits, en théorie donc pour pouvoir en utiliser une dans MAME, il faut disposer des droits, ou de la ROM originale sur carte électronique… à bon entendeur…

Nous y voilà donc, MAME est dans le dossier ad hoc, quelques ROMs dans le sous-dossier roms, et on allume la console…

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Elle présente l’écran d’accueil, avec 6 boutons :

  • SDwiz: pour lancer les jeux achetés sur carte SD (oui, toute open source qu’elle est, on peut acheter des jeux originaux pour la G2PX)
  • Built-in games: pour lancer les jeux intégrés… mouais, laissons tomber ce bouton, les jeux ne sont pas vraiment à la hauteur.
  • Flash games: pour lancer les jeux flash. Même commentaire que ci-dessus pour les jeux fournis d’origine, mais des milliers de jeux vous tendent les bras sur le net, il n’y à qu’à les charger et les mettre dans le dossier flash de votre carte SD
  • Entertainment: qui donne accès à Movies, Flash, Music, Photo, Comics, e-Books, et un enregistreur vocal.
  • Launcher: qui sert à lancer les programmes installés sur la carte
  • Settings: pour accéder aux paramétrages.

Un petit tour dans le lanceur, une petite déscente dans l’arboréscence pour localiser l’exécutable MAME, et voilà, il fonctionne, et propose de choisir parmi les ROMs chargées. Comme dans MAME pour PC ou Mac, certaines ROMs fonctionnent parfaitement, d’autre sont un peu bugguées, mais en fouillant un petit peu, on trouve assez facilement pour chaque jeu la ROM qui fonctionne.

Conclusion de cette prise en main : la G2PX répond aux attentes, elle fait ce que le fabricants promet. Evidemment, elle donne une impression un petit peu « bas de gamme » au toucher, les boutons ne sont pas très fermes, comparée à une PSP ou une DS, tout en étant proposée à un prix comparable (environ 200€), mais c’est toute la différence entre la production de masse et les petites séries (pour la petite histoire, le numéro de série de celle-ci est 2331). Toutefois, c’est un outil exceptionnel, ouvert à toutes les utilisations, développements et installations personnalisés, donc bien plus intéressante pour quiconque n’ait pas envie d’avoir juste la même console que son voisin.

Puis bon, pour tous les nostalgiques, que peut-il y avoir de mieux que MAME dans la poche ?

On en reparle lundi prochain, après avoir mieux étudié les entrailles de ce joujou.

Paolo

Liens:
Site officiel GP2X
Site officiel MAME
Tous les émulateurs
Rom World

 

2 réflexions sur “En direct de C & G : GP2X Wiz

  1. Dori dit :

    Pour une adepte du côté chic, ce gadget électronique attire d’un zeste l’oeil : l’idée qu’un petit bonhomme à la toque puisse y apparaître et se mettre à jongler, poêle en main, avec une crêpe, un steak, une saucisse et une cuisse de poulet, est terriblement séduisante…un véritable saut dans le temps. Après, si cette chose peut aussi prendre des photos ou permettre la visualisation d’un film : tant mieux ! : D

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