Invités par la prestigieuse Chambre Syndicale de la Haute-Couture pour présenter leur collection à Paris cette année, Ralph & Russo, premier duo britannique à connaître cet honneur en un siècle, n’a pas démérité, loin de là !
Comme j’ai eu la chance d’avoir accès aux coulisses avant le défilé, je m’en vais vous faire un compte-rendu en images… Préparez-vous à aller au bal !
Petite souris, j’arrive Place Vendôme pour descendre en sous-sol d’un espace en béton brut, tendu de noir. Le mystère est entier.
J’entre sur la pointe des pieds, prête à étouffer… mais non ! Loin de l’effervescence bouillonnante de certaines Maisons françaises, le backstage british s’active calmement. L’efficacité est cependant de mise: on me montre l’espace beauté, la penderie, la table de petit déjeuner.
On me reçoit comme une princesse que je ne suis pas encore mais que je vais vite devenir par le pouvoir de l’imagination en enfilant l’une des précieuses que j’aperçois du coin de l’œil…
Sur cintres ou étalées en corolles pour un dernier coup de fer, je devine des robes fortes, aux couleurs tranchées, des volumes assez Dior 1950, des broderies style cachemire. Ça me semble très très beau, j’attends la suite.
Soudain, sage sur son Stockman, attendant Cendrillon, une fascinante bleu roi me foudroie.
J’ai le souffle court.
Donnez-moi le temps de me remettre. Pfff pfff.
Je m’approche doucement des modèles, cherchant à deviner qui portera quoi.
Tout est encore très sage. Les mannequins répètent leur trajet sur le podium. On entend la bande-son passer du Edith Piaf en anglais (by Marlène Dietrich?).
J’ai même le temps de prendre une petite leçon de mise en beauté et de vous croquer un tuto coiffure à refaire chez vous.
Attention le cérémonial va commencer. La robe magique a quitté le bois froid pour un être de chair et la métamorphose est hallucinante.
« Bibbidi-Bobbidi-Boo ! »
C’est aussi beau que ce que j’imaginais, les volumes sont fous et très très maîtrisés. Ça me rappelle vraiment Dior grande époque. Période Granville. Période Carmel Snow.
Ajoutons à cela quelques détails techniques qui font la spécificité de la Haute-Couture: si vous voulez refaire ça à la maison, il vous faudra environ 1600 heures de broderie, 800 000 perles et cristaux, 120 petits boutons faits-main, des oiseaux minutieux et des souriceaux vraiment doués pour vous aider… Au-delà de ça, une authentique fée pour la touche finale !
Alors que je crois avoir attrapé le plus beau, surprise et effarement, stupeur et tremblements (d’émotion): sous mon nez aux aguets passe furtivement une énorme fleur noire perchée sur l’épaule d’une robe entièrement perlée. Sublime.
Il me reste 3% de batterie pour terminer le volet backstage. Gloups. J’adore travailler dans l’urgence! Ah ah.
Plutôt que de vous offrir une autre création, je décide de capturer un moment d’éternité, mon bonheur du jour, le sourire tellement significatif de la styliste Tamara Ralph, heureuse de voir sa collection portée par les mannequins quelques minutes avant le défilé.
Tout est beau, très beau même, et Tamara rayonne.
On passera bientôt de l’autre côté du rideau pour voir la collection en intégralité, promis.
Eudoxie
..les dessins, surtout, sont à croquer 🙂
Merci! J’essaie d’être bonne cuisinière )
Magnifiques dessins! Et tres joli post. Merci!
Merci ))
Qu’ils sont beaux tes dessins! ❤
T’es cro chou toi ) En tout cas j’avais de belles robes à me mettre sous la dent
juste wouha
j’adore ton article et tes dessins sont toujours superbes
gros gros bisous
ça c’est trop génial. J’en ai un autre en cours qui me permet de beaucoup penser à toi )