Depuis que Paolo nous a montré la magnifique vue qu’il a de sa fenêtre, une petite musique me trotte dans la tête. J’entends l’incroyable dextérité du plus célèbre des guitaristes de jazz manouche… et je bois comme un divin nectar ses notes apprivoisées, me perdant dans la mélancolie avec délice.
Je vous invite donc à lancer la vidéo (image fixe) pour écouter son fameux morceau intitulé « Nuages ».
Ça tombe bien, c’est le sujet du jour.
Nuages – Django Reinhardt
Voilà, nous sommes dans l’ambiance.
Parlons photographie maintenant.
Malheureusement, je ne vais pas réaliser devant vous les exploits du magicien geek, surexposer, sous exposer, manier les calques…
Simplement partager le ciel de Paris sous lequel marchent des amoureux, dans la chanson et la vraie vie.
Après tout les nuages ne sont pas une spécialité helvétique que je sache 😉
Moi aussi, je regarde en l’air, de plus en plus ces temps-ci. Et comme lorsque j’étais petite fille, j’essaie de reconnaître dans les volutes des créatures, réelles ou chimériques.
Mais quand vient le moment de les capturer dans mon appareil, bug, fail !!! Avec moi, même la chose la plus photogénique au monde, le ciel, devient moche.
Démonstration suit.
Partons d’une image brute :
Moins délicate que Paolo, j’y suis allée avec une truelle, à coup de contraste et de luminosité, déjà pour faire apparaître ce qui n’est pas du ciel.
Paff les nuages ont disparu…
Je recommence pour les mettre en avant :
Là on peut jouer à identifier la colombe et la bataille de dinosaures (vous voyez un truc ?), mais c’est le cadre qui semble totalement noir.
On dirait plus une échographie que le plafond du jardin.
Une échographie de maman dragon… je vois des triplés, Youpi !
Mais revenons à nos cumulus. Je peux les rendre menaçants, marque des ténèbres pas loin…
Ou bien de sucre effilé, barbapapa rose
Mais avouez que là on est dans le grand n’importe quoi !!! J’ai utilisé les filtres au hasard total.
Ah tiens y’a un truc qui s’appelle Halo et donne une illumination.
C’est exactement ce qu’il me fallait pour rendre la voûte bien mièvre.
Et par la même occasion souhaiter beaucoup de bonheur au jeune couple qui prenait la pose près du bassin ce même jour (ce n’est pas la première fois que je suis témoin malgré moi de ces séances photo dans Paris).
La nostalgie m’habite soudain et je me souviens les Beaux Mariages Vintage et leurs photos de groupe géniales que je vous avais montrées ici.
Désolée pour les nuages massacrés : mon prof geek va fulminer en voyant ça ! J’aurai une mauvaise note, c’est certain.
Mais c’est aussi une façon de rendre hommage à son talent que d’en montrer l’absence, chez le commun des mortels.
Promis, je reviens avec des vitrines, des reflets dans un oeil d’or, des tentations, mon rayon !
Anne
Ah Ah Ah ! Pour l’échographie c’est trop vrai ! Appétisante barbe à papa et bulles de savon légères et colorées… Bravo pour ta belle créativité !
comme quoi on peut faire dire ce qu’ on veut ou presque! à une photo!
Les nuages je les consulte chaque fois que je mets le nez dehors, j’y lis les oracles du jour…Sans blague, c’est mieux que le mar de café…et c’est tellement joli…