Non, nous ne parlerons pas d’Apple et de Steve Jobs, Paolo respectant une période de recueillement avant d’analyser finement la situation.
Dimanche dernier donc, je jouais la paresseuse avec une citation qui m’a renvoyée loin très loin en arrière, dans un album de petites phrases illustrées dont les 3 fillettes que nous étions ont si souvent tourné les pages : Le Grand Livre de Sarah Kay.
Le livre est chez nos parents et j’ai eu beau chercher sur la toile, je n’ai pas retrouvé le visage rond aux tâches de rousseur se mirant dans la mare aux canards, en face de ces quelques mots, surgis de ma mémoire de lectrice débutante : « Ah qu’il est doux de ne rien faire… se regarder dans l’eau et se voir à l’envers. » (libre interprétation que j’ai toujours trouvée étonnante, l’idée-même de jouer à Narcisse me paraissant une réelle activité, comme la rêverie, la balançoire, la cueillette des fleurs…)
Il y eut plusieurs versions je crois. La notre ressemblait à celle-ci :
Je ne sais si les illustrations de cette dame australienne, absente même de wikipedia, sont pralinées ou ridicules. Encore moins les qualifierais-je de chic, et pourtant… un je-ne-sais-quoi de poésie pastorale se dégage des cartes de voeux qu’elle dessine (et dont Longfellow Deeds doit écrire les textes).
De scènes champêtres en siestes improvisées, d’animaux de la ferme en déclarations d’amours enfantines, elles provoquent en moi ce doux sentiment de nostalgie bucolique et pastel.
Et puis, en regardant les détails, les capelines et autres couvre-chefs dont je suis friande, les rubans au bout des nattes, les jeans flare ou pattes d’eph habilement rapiécés, les imprimés des robes, le style incomparable de ces héroïnes, souvent seventies baba cool, parfois carrément années folles… soudain l’idée m’est venue qu’aussi inimaginable que cela puisse paraître, il n’est pas exclu que mon penchant pour les futilités de la mode, ou mon immédiate passion pour les pois de Marc Jacobs cet hiver, aient une origine profonde, cachée dans les dessins de Sarah Kay.
Je ne suis pas insensible non plus à ces souliers à boucles carrées, ancêtres des classiques Roger Vivier. Je repense à un défilé Chanel dans le foin, à des robes chasubles, au style preppy d’écolière qui explose (et j’essaie d’oublier la Petite Maison dans la Prairie).
C’est peut-être un peu tiré par les tresses, et forcément les stars hollywoodiennes des films du ciné-club, regardés en loucedé à travers les marches ajourées de l’escalier, de Rita Hayworth à Greta Garbo en passant par Lauren Bacall, Grace Kelly ou Katherine Hepburn, sont des références plus solides… mais tout de même, Sarah Kay est dans mon patrimoine culturel. Je l’assume !
Et puisqu’il était question de paresse, avouez qu’elles ont plus de potentiel fashion qu’un autre de mes héros illustrés de l’époque… au col roulé vert qui gratte et tatanes défoncées.
Vous le connaissez forcément :
Je vous laisse donc avec Gaston Lagaffe, dans les bras de Morphée ou de Mademoiselle Jeanne, au choix.
Si tu voyais les planches tendance des stylistes, tu verrais que rien n’est culcul, rien n’est interdit et surtout pas sarah kay. D’autant plus que MJ le boss des boss, a une réelle faculté à transformer ses podiums en placards à déguisements géants. Des déguisements de soie bien sûr, mais on finit par se demander s’il n’a pas été une petite fille lui-même. Et moi aussi je les mangerais ces petites bonnes femmes à nattes.
Sarah Kay!
ça me rappelle mon enfance,dans notre maison de vacances en Corse ,la porte de ma chambre était décorée avec un grand poster d’une de ces petites filles et curieusement je n’arrive pas à me souvenir du dessin exact.
L’ imprimé pois fait totalement parti de notre patrimoine culturel, comme les Indiennes, les fleurs sur cretonne et autre écossais.
Anne j’ai vraiment le béguin (à pois) pour toi. 😉
oh j’avais oublié! c’est magnifique
encore un immense merci pour la soirée chez rupert sandeson. je viens juste de publier l’article et de vous piquer une ou deux photos.
de gros bisous anne et a tres bientot
j’adore les illustration de Sarah Kay ^^
c’est trop jolie
Ah le grand retour en arrière, j’avais un poster dans ma chambre à une époque lointaine… C’est vrai qu’il y a un certain sens du style d
oups parti trop vite… la fin de la phrase est donc « dans ces illustrations ».
Bonjour Anne, contente de te lire. Sara Kay ça me ramène loin, à mes années collège, on était en plein style baba cool. Quant à Gaston Lagaffe il était mon personnage de BD favori durant mes années lycée, j’était toujours en jean, grande chemise, grand pull (pas vert ni qui gratte), kickers (pas éculées) aux pieds. Ces personnages auraient-ils eu une influence sur ma façon de me vêtir ?
Mais non les dessins ne sont ni pralinés ni ridicules, mais juste enfantins (ce qui ne veut pas dire simples, et encore moins réservés aux enfants). Ces illsutrations font aussi partie de mon patrimoine culturel, ah que j’aimais recevoir des cartes postales de mes tantes avec des fillettes à nattes avec de grandes robes à pois! Je les ai encore.
C’est simple : c’est toute mon enfance ! Mais impossible de retrouver chez mes parents ces jolis livres ….
Oh que je suis contente que vous aussi ayez des souvenirs Sarah Kay !
Ragaillardie et ravie par tous vos commentaires !
Bisous
Anne
rhooo. j’adore sarah kay…
Bonjour,
J’aimerais acheter les livres Sarah kay pour ma fille.
Est ce que qq’un pourrait me dire où je peux en trouver car il me paraît très difficile de s’en procurer?
Merci