Le Palais n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat.

Une boutique ici, une boutique là, des vitrines par milliers, des kilomètres de bitume arpentés, appareil à la main, à l’affût…

Clairement en manque de vitamine B9 : il me faut de la verdure.

Je n’ai pas quitté Paris intra-muros depuis tant de mois, d’années, c’est triste (je ne compte pas la vente privée à Malakoff).

Mais après tout, ma ville n’est pas toute grise… loin de là.

C’est pourquoi j’ai décidé de faire une petite parenthèse aujourd’hui, une promenade de l’autre côté des grilles aux pointes dorées, à l’ombre des tilleuls qui forment les si jolies allées du Palais Royal.


Tendre l’oreille pour percevoir les confuses paroles de ces vivants piliers, ne rien faire, lever la tête, regarder le ciel, s’éblouir de la lumière qui transperce…

Imaginer l’éphèbe qui a posé, un jour lointain, pour cette statue, se dire qu’il n’est pas de marbre tout de même, et qu’on saurait bien le dégeler, pour citer Madame Verdurin.
Envier les amoureux des bancs publics.

Se reposer au pied de mon arbre, le regarder, par dessus les toits, bercer sa palme.


Rêver qu’on habite ici, sous le soleil exactement, derrière les persiennes de fenêtres aux balcons ouvragés, dans une chambre avec vue.

Qu’on descend quelques heures, lire Mrs Dalloway en mai… tandis que notre petite fille imaginaire rit aux éclats dans le bac à sable, se fait des amis…


Quitter un instant mes ballerines pour plonger les pieds endoloris dans l’eau parfumée du bassin, sentir le flot glisser entre les orteils, fermer les yeux et offrir mon visage au soleil, comme elle, calme et tranquille.

Oh que j’aimerais vous offrir de plus belles images, des peintures de paysages italiens, la terrasse des capucins par Thomas Fearnley par exemple, le labyrinthe si enjoué de « beaucoup de bruit pour rien »… british : le lac de Pemberley, celui de Poudlard ;)… ou simplement une photo de famille, sur la pelouse fraîche de Martha.

J’ai trouvé mieux encore, une vidéo de Lancelot et moi, jouant à faire du jardinage :
 

Ne sommes-nous pas mignons ? Estimez-vous heureux : j’ai hésité avec le tutoriel « comment faire du purin », tout un programme !

Et oui, tout le monde ne peut pas être Dominique Sanda et jouer au tennis avec grâce dans le jardin des Finzi-Contini !
 

Allez, je vous offre une fleur (Maman, c’est quoi cet arbre qui donne ces fleurs ?)

Et je reviens zoomer un peu sur la charmante de tout à l’heure… sa robe est top ! Je n’ai pas osé la déranger… mais de là je parie que c’est Kirsten Dunst !

Ayé, le côté fashion et obscur de la force m’a rattrapée… sac léopard et méduses jaunes, elle est vraiment stylée Kirsten… STOP !

Je file arroser mon gazon, ça me changera les idées (enfin c’est ce que je ferais s’il n’était pas à la poubelle depuis des mois).