BJD French Collection, (grown-up) Baby Dolls

La semaine dernière, en direct live de Shangaï, Betty nous présentait sa Barbie Doll d’adorable Barbie Girl, in a Barbie World.

Ne croyons pas que parce que nous sommes devenues des grandes, des femmes, des dames, la fascination pour les poupées nous a quittées…

Elle est tout près, peut surgir au moment où on s’y attend le moins, quand on se sent une adulte responsable faisant des activités d’adulte responsable comme, par exemple, du shopping.

La vitrine de Noël, rue Saint-Honoré, qui m’a le plus intriguée ce dernier mois en témoigne, c’est celle de Jacques Le Corre.

Jusque là rien d’étonnant, du beau : un chapelier… très doué.

J’ai la chance de posséder des bottines argentées à guêtres, de la période où il faisait aussi quelques chaussures, collectors, et je ne dirais pas non à un de ses sacs…

Je salue toujours en passant, le responsable souriant qui me reconnaît, et j’admire les collections, année après année, depuis un bout de temps, souvent – je le regrette – la tête tournée vers la gauche, ralentissant mon pas pressé, sans m’arrêter.

Mais quand j’ai vu, dans la vitrine de gauche, faisant face aux chapeaux, une maison de poupées, j’ai stoppé pour de bon, hypnotisée !

Je suis entrée me renseigner sur ces belles derrière la vitre.
J’en ai même rencontré une, carrément pas pour les fillettes, mais qu’on a envie de démantibuler…

On m’a donné deux codes : « Alix » et « BJD »… que j’ai notés sur mon calepin, pour mener l’enquête.

Mais avant, vierge de toute information supplémentaire, je suis restée un long moment, telle une gamine devant un magasin de jouets, à lorgner la maison et ses habitantes.

J’ai zoomé au maximum, sur les marches du grand escalier d’apparat

Le dressing / shoesing du premier étage, adorant chaque détail,

rêvant d’habiller et déshabiller la belle aux cheveux roses qui me regardait de ses grands yeux de biche pas farouche

Avec ses grosses baskets, elle était loin des cuissardes noires de celle qu’on m’avait présentée dans la boutique, sado-maso-chic.

Ou de la bombe masquée halloweenesque, ambiance Vanités, qui habite le grenier.

Il est certain que l’elfe tricolore de l’entrée était plus accueillante…

Mais toutes avaient ce même air bizarre, post-apocalyptique étrange, loin loin de Barbie, plus mélodramatiques, dans leur beau manoir de bois,

Cet air d’être… vivantes !

Un malaise et un relent de joie d’enfant mêlés m’ont suivie jusqu’à la maison, où j’ai réussi enfin à en savoir un peu plus sur ces poupées si particulières.

Je ne vous raconterai pas tout. Si vous êtes touchées, vous irez sur le site des Dolls de Blanche Alix, les BJD

Elle vous racontera elle-même comment elle a plongé dans un univers parallèle, rejoint la secte des BJD, adhéré sans condition, après avoir eu l’illumination devant une image…

Celle-ci serait mon Sésame :

Ou bien une autre, de BJD endormies, ou mortes, peu importe.

J’ai écrit une nouvelle il y a longtemps, qui trouve illustration, une nouvelle que je croyais violente, mais qui s’éclaire enfin, grâce à Blanche-Alix, à partager, ou pas…

D’abord découvrez le monde parallèle et les rassemblements des amis de Blanche Alix et de leurs créations, une communauté qui vient du Japon bien sûr et est en train de conquérir le monde, d’arbre en arbre.

Chacune est habillée avec soin ou presque nue, poupée d’adulte côtoyant poupées adultes, sous des objectifs d’artistes surdoués :

Ou encore ici, par Jacques Le Corre, le chapelier qui devient photographe :

C’était il y a des mois et les créations de Blanche Alix Dolls ont grandi depuis, pris de l’ampleur, de la personnalité. Leur dressing s’est étoffé, leurs expressions ont des rides juste où il faut.

Je ne sais pas si j’ai envie de jouer à la poupée ou d’en écarteler une, si elles peuplent mes rêves ou mes cauchemars, mais elles me hantent, comme leur maison.

Alors il fallait que je vous les montre, que je sache si vous auriez par hasard les mots justes à mettre sur l’ambiguïté du sentiment qu’elles m’inspirent.

Dites-moi et je vais contacter aussi Alix, l’artiste derrière la vitrine fatale.

Anne

Infos et liens :

Jacques Le Corre
191 rue Saint-Honoré
75001 Paris
Site Internet de Jacques Le Corre

L’étonnant blog de Blanche Alix Dolls / BJD French Collection

Une réflexion sur “BJD French Collection, (grown-up) Baby Dolls

  1. SemynonA dit :

    Héhé je connais bien les BJD, et elles me font le même effet, subjuguée entre séduction et hantise. Mais je rêve de les faire poser et les photographier !

  2. Merci Anne pour ce merveilleux reportage, je pense que vous avez vraiment… tout compris!
    J’en suis charmée et ravie.
    Si vous avez envie de partager votre nouvelle ce serait avec grand plaisir.
    Je vous embrasse.
    Chapeau !!!!
    Jacques Le Corre , bien entendu 😉

  3. Dori dit :

    Pink, blue & red haired dolls !!! Oo )
    Non.
    Non.
    Noooon, je suis une aaaadulte respoooons
    …raiponce quoi déjà ?

    /kiss sweet Lady

  4. cleopat dit :

    elles sont troublantes ces poupées!
    ce petit air éloigné de Chucky me fait peur, et elles me fascinent en même temps!
    de part leur réalisme et leur beauté pour certaines!

  5. Super article, superbes photos, super travail Blanche Alix,
    bravo ce fut un plaisir et un honneur de participer à ce projet, loin d’être finis.

    bises
    Stéphane Chassignole

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