Je vous avais parlé ici de mon envie de remplacer le MacBookPro qui m’accompagnait au quotidien dans mon sac à dos par un iPad. Un mois plus tard, après avoir tenté, et réussi, l’expérience, je me suis dit qu’il fallait bien que je vous raconte.
Avant de parler de l’expérience iPad elle même dans un prochain article, il faut que je vous explique comment je me suis organisé.
Bref rappel de la situation pour ceux qui auraient oublié ou n’auraient pas envie de lire l’article précédent: depuis un certain temps, je travaillais sur deux ordinateurs, un MacBookPro, que j’utilisais chez moi, en déplacement et au bureau et un MacPro qui restait chez moi.
Le partage de mes données et de mon travail entre les deux machines se faisant au cas par cas, sur le MacBook tout ce que je voulais avoir accessible partout, sur la MacPro ce qui demandait plus de puissance, entre autres critères.
La méthode bien que fonctionnant pas mal, présentait plusieurs inconvénients, par exemple le poids et la taille du portable m’obligeant à me balader avec un sac conséquent, ou des transferts de fichiers d’une machine à l’autre relativement fréquents, et les sauvegardes des deux machines qui se faisaient sur des disques chez moi, ce qui en cas de vol ou incendie risquait de ne servir à rien, tout disparaissant simultanément.
J’ai donc décidé de laisser le portable au bureau, avec un écran 24″, un clavier et une souris, il me sert d’unité centrale et ne bouge plus, et de me déplacer avec l’iPad.
Cette solution m’a obligé à résoudre plusieurs problèmes. Je passe rapidement sur la sélection d’un certain nombre d’applications sur l’iPad afin de pouvoir effectuer la plupart des choses dont j’ai besoin, je reviendrai dessus dans un prochain article.
Non, le problème principal était d’avoir accès à toutes mes données où que je sois. J’avais tenté une expérience similaire il y a quelques années, avec un disque dur que je promenais partout avec moi et qui contenait une copie de mes documents. La méthode demandait une grande discipline, car à chaque déplacement, je devais, en arrivant, synchroniser mes documents de mon disque dur nomade à la machine du lieu où j’arrivais, et en repartant synchroniser de la dite machine vers le disque nomade à nouveau, ce qui excluait par exemple tout départ imprévu et précipité…
J’ai donc décidé cette fois d’utiliser le « cloud » (d’où le titre de cet article).
Qu’est-ce que le « cloud » exactement?
L’idée du « cloud » (oui oui, ça veut dire nuage), est que grâce à internet, nous pouvons utiliser les ressources de nombreux ordinateurs interconnectés, sans forcément s’occuper d’où sont stockées exactement les données (je fais simple, pour les explications techniques, faut aller sur les sites de nerds, ici on est chez les geeks, c’est pas pareil 😉 )
Par exemple, lorsque vous utilisez les services de Google, email, stockage de données, Googls Docs, etc… vous êtes en plein dans les nuages, vous n’accédez pas à un serveur spécifique de Google, mais à leur « cloud »
Comme je travaille sur Mac et que je n’aime pas passer des heures à chercher des solutions compliquées quand j’en ai une simple à disposition, j’ai décidé d’utiliser Mobile Me, un service que propose Apple et qui permet entre autres, d’avoir à disposition un disque virtuel, sous la forme d’un espace de stockage dans les centres serveurs Apple.
L’intérêt de cette solution sur Mac est évidemment son intégration à Mac OS X qui rend tout très simple.
J’ai donc créé ce qu’on appelle un iDisk (forcément, chez Apple un Disk devient un iDisk…) et ai transféré dessus tous mes documents (presque tous, j’y reviendrai plus tard).
Une option très intéressante de l’iDisk, est qu’il est possible d’avoir une copie des dites données en local, pour y accéder plus rapidement que via le réseau. J’ai donc activé cette option sur mes deux machines, à la maison et au bureau.
Pour finir, j’ai effacé le dossier « Documents » sur mes deux machines, remplacé par un alias (un raccourci, ou lien symbolique) vers le dossier documents sur le iDisk.
Concrètement comment ça se passe?
Lorsque j’accède à un document, sur une des deux machines, et que je le modifie, tout se passe sur la copie locale du document, donc sans perte de performances. Une fois le fichier modifié, le système s’en rend compte, et met à jour la copie dans le « cloud ».
L’autre machine récupère alors la copie modifiée pour mettre à jour sa copie locale de l’iDisk.
De cette manière, à moins de modifier un fichier simultanément sur les deux machines, chose impossible étant donnée que j’en suis le seul utilisateur et que je n’ai pas le don d’ubiquité, où que je sois j’accède toujours aux mêmes documents.
Avantage collatéral de la méthode, il n’est plus nécessaire de faire des sauvegardes régulières de ces données, puisqu’elles sont en même temps stockées sur chaque machine et sur les serveurs Apple.
Il y a toutefois trois types de documents que j’ai du traiter différemment. Tout d’abord mes emails, question simple à règler en configurant tous mes comptes en IMAP au lieu de POP. Pratiquement tous les fournisseurs de comptes emails proposent les deux protocoles, le POP, que j’utilisais auparavant, ne stocke vos messages sur le serveur de courrier que tant qu’ils n’ont pas été lus, mais à la lecture, vous les téléchargez sur votre ordinateur et les effacez du serveur. Ce protocole n’est pas pratique pour avoir ses emails sur plusieurs machines. L’IMAP par contre, stocke toujours vos messages sur le serveur, de même que les dossiers que vous créez pour les ranger. De cette façon, quelle que soit l’ordinateur que vous utilisez pour accéder à votre compte, vous retrouvez tous vos messages et les dossiers dans lesquels ils sont rangés.
Ensuite, les documents lourds, ma photothèque, mes vidéos, musique etc… ces documents ne sont pas compatibles avec un stockage sur un disque réseau, à cause de leur taille, d’une part parce qu’ils demanderaient un disque réseau trop grand et donc coûteux (le coût du iDisk est proportionnel à l’espace utilisé) d’autre part car leur synchronisation via le net prendrait trop de temps. J’ai donc décidé de ne stocker ces documents que chez moi, de toute façon, ce sont des fichiers personnels sans rapport avec mon travail.
Pour finir, les documents confidentiels, que je ne souhaite pas stocker et voir transiter via internet à chaque modification, pour ceux-là j’ai une Iron Key, dont je vous ai parlé il y a quelques temps.
Cette solution est en place depuis un mois maintenant, et fonctionne de façon impeccable. Je ne suis donc plus vraiment lié à une machine en particulier, pouvant accéder à mes documents depuis n’importe quelle machine pour peu qu’elle ait un accès à internet.
Paolo
Fascinant… mais je comprend pas tout ! J’ai hate de lire ton article sur l’Ipad….
MAis ce truc a l’air genial. !
Bien sur il faut avoir un mac, ou 2.
C’est un service payant ? [tu parles de « proportionnel » a la taille de ton Idisc].
Finakement tu as achete l’Ipad donc, mais comment ? Ca vaut le coup ?
J’attends l’article sur l’objet lui meme, et ses applis.
Laurent. 😉