Depuis 1982, nous nous sommes presque habitués à l’idée que le Space Shuttle de la Nasa décolle plusieurs fois par an avec un équipage humain à bord, pour déposer des satellites en orbite, effectuer des expériences scientifiques, ravitailler ou réparer la Station Spatiale Internationale, y emmener les nouveaux équipages et relever les précédents.

Tellement habitués, que la chose en devient presque banale, et c’est bien dommage.

Nous vivons une époque où notre planète est quadrillée, répertoriée de fond en comble, où quiconque peut avec un gps savoir où il se trouve, avec le téléphone, la télévision, internet et les moyens de transport modernes avoir accès à pratiquement n’importe quel endroit presque instantanément.

Il nous manque une frontière vers l’inconnu, qui permette le rêve d’autres lieux où tout serait différent.

La conquête de l’espace a alimenté ce rêve pendant quelques décennies, et la banalisation de ces missions, alliée, il est vrai, au manque d’ambition des agences spatiales, est en train de le tuer à petit feu.

2010 marquera un tournant pour notre génération, avec la fin du programme Space Shuttle et les derniers vols des navettes que nous connaissons si bien.

Je souhaite ardemment que la suite soit encore plus excitante, et j’avais envie de partager un moment privilégié avec vous: hier a eu lieu le dernier lancement nocturne de la navette Endeavour, lancez la vidéo ci-dessous en plein écran, montez le son et laissez vous aller en arrière dans votre fauteuil pour 10 minutes pas banales du tout…

Paolo