Un collier à 11 euros et des menottes

Vous en parler ou pas ? J’ai hésité.

Et si vous décidiez, si vous me disiez que cela vous interpelle ou vous ennuie…

Lundi après-midi, je sors d’un rendez-vous et mes pas me mènent vers la Place du Marché Saint-Honoré.

On est dans les beaux quartiers.

Je m’accorde une pause dans ma boutique préférée car j’ai repéré sur internet un petit collier si mimi que je veux le voir de plus près !

Ça se passe ici, mais de l’autre côté de la porte.

Je profite de l’ambiance bigarrée du lieu.

Je discute avec un vendeur qui me dit qu’il est heureux de travailler pour Marc Jacobs, que c’est chouette, qu’il peut s’habiller comme il veut, que Marc les invite à dîner souvent, tous, que l’esprit d’entreprise est tel qu’il n’en a jamais connu…
il ne me pousse pas à acheter, me parle avec passion de la collection été qui arrive petit à petit, du défilé.
Un vendeur comme je les aime.
Je suis ravie d’entendre ça.

Parce que Marc Jacobs, c’est un peu mon idole et apprendre des choses de ce genre, sur quelqu’un pour qui on est femme sandwich au minimum une fois par semaine, c’est motivant, réconfortant.

Je continue la balade, prends le collier dès que je le vois.
11€… encore un special item de Marc qui va être épuisé en moins de deux !
Allez, j’en prends un deuxième au cas où.

J’ajoute des mitaines rouges à 9€ (mieux qu’H&M ici !!!)
C’est pratique les mitaines pour monter le son de l’iPod sans devoir enlever les gants.

Et puis je décide de passer en caisse sans regarder la collection soldée.
C’était juste une halte, pas du vrai shopping.
Je n’ai besoin de rien.
Déjà un joli mini cadeau pour mon cou…

En quelques minutes, me voilà la première dans la file d’attente pour payer.

Soudain, tout bascule.

Au départ on ne comprend pas bien ce qui se passe.
Les vendeurs échangent des regards lourds, entendus, téléphonent en murmurant dans un flot rapide et inquiet.
Plus personne n’entre ni ne sort.

Un monsieur s’explique avec un employé devant la porte close.
L’homme est tout à faut normal, pas mal habillé, il semble offusqué.
De quoi ?

Un sac en croco et un manteau noir atterrissent sur le comptoir.
Ils étaient sous sa veste et on ne le laissera pas repartir avec…

D’abord il nie, se défend.
Puis, voyant que l’incident ne va pas en rester là, il s’énerve. « je vous ai rendu vos affaires, laissez-moi sortir. »
Les employés sont trois face à la porte, courtois mais déterminés. « On attend la police. »

Alors l’homme panique. Il revient vers nous, les yeux hagards, il prend son élan et fonce, tel un bélier humain, dans la porte, retenue tant bien que mal par les MJboys.

Il recommence la manœuvre, se fait mal, évidemment, et au passage me pousse dans le bac de mitaines (fallait que ça tombe sur moi. J’ai un bleu pour le prouver).
La double porte est ébranlée mais tient bon.
Lui est un peu sonné au bout de la troisième tentative.

Alors il supplie, « Vous ne pouvez pas appeler la police, je n’ai pas de papiers… »
Il prend les employés les uns après les autres, commençant par le jeune femme adorable de la caisse « Vous, vous êtes gentille, ne les laissez pas faire ça ». Elle s’échappe de son étreinte, éperdue.
Le responsable de la boutique lui dit que « Non je ne suis pas gentil mais je suis désolé. Vous vous arrangerez avec la Police. »

Dans sa détresse, on sent le potentiel de pétage de plombs plus fort encore, façon film, et je cherche Bruce Willis ou Nicolas Cage dans la foule, qui s’est petit à petit éloignée de la zone dangereuse, formant une sorte de ligne de démarcation, courbe. Hébétude générale.

Il aurait eu un couteau, une arme quelconque, il prenait un otage pour sortir.
Il menace d’ailleurs et s’approche.
On recule.
Il vocifère.
Titubant d’abord, il reprend son élan pour un dernier assaut désespéré pour finir dans les bras des 6 policiers qui viennent d’entrer, le maîtrisent et l’embarquent.

Là je réalise le silence.
L’incident a duré 10 minutes environ, peut être plus. Mais le temps était suspendu.
La boutique grouillante, multicolore, s’était arrêtée sur image.
Elle reprend vie, doucement.

Je paie mes achats et je sors, un peu tremblante.
Un appel à mon mari, une voix familière et douce. Je vais bien.

Témoin d’une scène de la vie quotidienne en milieu hostile (Paris premier arrondissement), je ne savais pas s’il était de bon ton, ou simplement pertinent de vous raconter l’incident.

Simplement car les émotions se mêlaient : peur, étonnement, dérision, compassion, incompréhension, choc…

J’ai été agressée plus violemment et directement d’autres fois, mais là j’étais témoin. Ça laisse le temps de réfléchir, de fantasmer.

A un moment, j’ai envisagé de sortir mon appareil photo, pour vous dire que Chic&Geek m’obsède.
Et puis je me suis ravisée : j’étais en première ligne. Shooter la tête du type aurait été le meilleur moyen de me manger un pain dans la mienne, au mieux.
J’ai imaginé aussi payer les affaires volées en disant qu’elles étaient pour moi. Sortir, à tout prix, et aussi ne pas laisser la Police l’embarquer…

Je ne sais trop quoi penser de cela. Je vous laisse commenter si le cœur vous en dit.

Enfin si, tout de même… quelle idée, en plein quartier des bijoutiers, des porte-clefs à 300€ en python, des montres en or, de braquer Marc Jacobs ? Encore là, Il y a des choses plus faciles à chourer qu’un gros manteau (une paire de lunettes de soleil, un portefeuille…).
Alors pourquoi ?
Peut-être était-il aussi fan que moi ? Vous croyez ?

Cette histoire n’était ni chic, ni geek, mais mon collier l’est…

Que personne ne se moque, ça m’a pris un temps fou d’écrire les lettres avec la chaîne !
Je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas manuelle.

Anne

Une réflexion sur “Un collier à 11 euros et des menottes

  1. nad. dit :

    Ton collier, tes mitaines ne doivent plus avoir le goût du plaisir,et de la satisfaction, après cette scéne, décourageante ! Ben voui, y’en a qui bossent pour s’offrir l’objet du désir et les autres qui volent pour la revente….. Bon moi je suis dans la 3ème catégorie, celle de la curieuse qui admire les beaux objets sur ton blog !
    Heureusement que tu n’as pas eu plus de mal, ni les autres….
    Bisous ma toute belle

  2. Isa dit :

    C’est vrai que cela doit laisser un sentiment mitigé une affaire pareille, de la peur mais aussi de la compassion…oui certainement.

  3. ça doit etre impressionant… heureusement qu’au moins t’avais acheté des bidouilles pour te consoler… on te pardonne pour la photo manquée… moi aussi je me surprend à vouloir photographier tout… un jour on se fera embarquer nous aussi 😉

  4. virg dit :

    Bon sang ils ont eu du cran les gens de la boutique.
    Moi, ca ne m’est arrive qu’une fois de « constater » de visu un vol. C’etait une vieille dame un peu bizarre. Mais c’est ma boss qui lui a couru apres et mis litteralement la main dans le sac pour en ressortir la robe pour enfant qu’elle avait vole. Moi je suis restee petrifriee tout ce temps. Et puis j’ai eu une petite aventure avec un mec un peu baraque qui a essaye de me refiler un faux billet…
    Dans les 2 cas, comme lorsque tu te fais cambrioler chez toi, tu ressents apres coup une extreme violence, une intrusion dans ton univers un peu dure, un choc. Je pense que tu as du ressentir exactement ca, c’est un sentiment vraiment bizarre… Sur ce, je vais ecouter claire de lune de Debussy, ca calme tout de suite…

  5. Vanes dit :

    Alors on peut trouver des trucs à 9€ chez Marc Jacobs ! Dorénavant je jetterai un coup d’oeil aux collections, peut-être que je pourrai me permettre un achat à l’occasion 🙂

    Pour ce qui est du vol, le personnel a fait exactement ce qu’il fallait. Je suis moi-même responsable de boutique, et je ne supporte pas l’idée que quelqu’un puisse se servir sans payer. Là dessus je suis intransigeante, on peut me sortir toutes les excuses imaginables, il est hors de question que je ferme les yeux. Et si ça se sait, je vais à coup sûr voir les voleurs défiler, ils se passent vite le mot. Mais quand ça se passe comme ça c’est difficile de contrôler ses nerfs, et quand la pression se relâche on se sent un peu dans les vappes.

  6. Dori dit :

    Lady A, je t’envoie toute ma tendresse.

    Au sujet du vol : Le voleur savait ce qu’il risquait. La preuve en est sa réaction, violente qui plus est.
    Faire de son mieux pour garder son calme, ne pas céder, ni à ses exigences, ni aux peurs qui nous assaillent, me semblent les bonnes réactions. D’où ce long silence. Le courage n’est pas forcément dans l’action (bruce willis, payer les achats…) mais dans la patience et le bon sens pour commencer. Enfin …tant que l’agresseur agresse oralement et ne passe pas à la violence physique.

    Or là, il me semble que le voleur avait commencé à sortir de ses gonds, donc à devenir dangereux. Je suis atterrée que les clients et le personnel se retrouvent enfermés, dans le magasin, avec un voleur. La responsable a eu un discours ferme cependant personne n’empêchait apparemment l’homme de bouger, donc de pousser une cliente, de saisir une employée… beaucoup de risques pour un sac et un manteau. N’y avait-il a pas de caméra dans le magasin ? Aux policiers de faire leur travail de recherche, non ? Je suis perplexe. S’enfermer avec un voleur…à moins d’avoir un service d’ordre tout en muscle, c’est tout de même dangereux comme décision. Les affaires étaient en plus déjà récupérées, le voleur vu par tant d’yeux, à quoi bon l’enfermer en attendant la cavalerie si on n’a pas les moyens physiques, humains, de protéger les personnes présentes ? Vous avez dû faire face à sa violence. Encore heureux que tu n’aies qu’un bleu ! Je ne suis pas surprise que le vol existe, je ne suis pas étonnée par ta réaction et tes pensées lors de celui-ci ou après, mais par dessus tout, je suis absolument choquée par l’attitude du responsable : il avait son matériel, il pouvait déposer plainte ensuite, à quoi bon vous faire courir autant de risque ?

  7. Dori dit :

    Je rebondis encore sur le mot « otage » : ce n’est pas le voleur qui a demandé la fermeture des portes. Alors quoi ? Jouer aux cow-boys alors qu’il existe un service d’ordre, la police.

    Oui, les policiers n’ont pas bonne réputation car des débordements il y en a tant. Cependant comment sont-ils recrutés ? Combien gagnent-ils ? Dans quelles conditions travaillent ceux qui doivent protéger la Cité ? Je ne les ai jamais portés dans mon coeur car la répression abusive m’horripile, cependant je ne conçois pas non plus l’idée des citoyens livrés à eux-mêmes, rendant leur propre justice. Dans l’action nous sommes tous si fragiles, si hésitant, si dangereux. Preuve en est la réaction du responsable : d’abord juste du point de vue de son métier (récupérer le matériel), ensuite décalé(e) en décidant par sa seule volonté de vous mettre au premier plan. Une erreur, fort heureusement sans drame, cette fois-ci, mais qui mérite réflexion, recul, et prise de décision sur la bonne démarche à adopter si le cas se représentait.

  8. Anne, je trouve que tu racontes terriblement bien les choses … J’adore ta plume.
    (Pour être plus légère : j’adore tes achats !)

  9. Croquemitaine dit :

    Que doit-on faire dans une telle galère ?
    Jésus aurait tendu l’autre joue , Brassens laissé courir le voleur de pommes , Nicolas Cage reconnu ce diable de Will Smith ;tu aurais pu échanger tes mitaines contre le sac : croco deal .

  10. Bon, au moins tu vas bien. Et le collier aussi.
    Vraiment ça doit choquer d’assister à ce genre de situation, mais tout comme toi je trouve ça étrange que ce type ait braqué une boutique d’accessoires qui ne valent franchement pas la peine d’êtres revendus au marché noir -___- Et puis il devait vraiment pas être doué parce que un manteau… enfin c’est pas comme si c’était pas flagrant…

  11. ahhh je comprend, on est parfois témoin de scènes de ce genre, et on reste là pétrifié, ne sachant quoi faire, et après on se dit qu’on aurait dû réagir autrement.. Mais bon, on ne peut pas toujours faire comme dans les films, sauver une personne, et que ça se termine bien.. Souvent on ne peut rien faire ou pas grand chose.
    De toutes façons tu peux te dire qu’il se serait fait piquer un jour où l’autre cet homme, à force

    Très mimi le collier 🙂

  12. Cela m’interpelle, et je pense que tu as bien fait de raconter cette scène.
    C’est vrai qu’il m’arrive aussi de me demander si ce que je raconte n’est pas complètement hors-sujet par rapport aux thèmes de mon blog, si mes lecteurs vont accrocher.
    En tous cas, cet événement-là, c’est une chose qui peut arriver dans une vie « Chic », alors il a sa place.

    Belle photo ! Si ça peut te rassurer, tu es indéniablement plus manuelle que moi 😉

  13. On peut comprendre que le responsable n’ait pas envisagé comme dangereux un type qui vole un manteau chez Marc Jacobs.. c’est pas comme un zozo qui braque une bijouterie, a prori… m’enfin il n’avait pas l’air ultra sympa non plus, alors que faire ds ces cas-là? c’est vrai que c’est un peu choquant de l’enfermer avec les clients de peur qu’il parte en courant, comme si les fringues c’etait plus important que la sécurité des gens… ça doit être flippant en tout cas!!!

  14. j’adore cette boutique comme on peut le voir sur mon blog; les dernières fois où je suis passée il y règnait un joyeux bazar de cartons éventrés au sol en provenance directe de Chine, et je n’y suis pas retournée depuis … Tu as du être secouée, c’est loin d’être un incident anodin .

  15. Je dois dire que ton article est émouvant, très bien écrit, j’ai vécu la scène à tes côtés…
    Je ne sais quoi penser, je suis éternellement partagé entre le respect de la loi et l’ultra-compassion (mon métier perhaps) dans ce type de situation. Tu as bien fait de garder ce moment hors de la photographie, certains instants n’existent que parce qu’ils ne sont pas capturés !

    Pour ce qui est de la boutique, même si je suis un homme, je craque pour tous ces petits goodies! Plus le temps passe plus la population de cette boutique change. Nous avons longuement hésité à en parler, histoire de garder notre lieu de perdition secret. De plus en plus de BCBG, toute fourrure dehors et assemblage de pièces de mode hasardeux…
    Tout ça ne m’empêchera pas de retourner chez M by MJ, en espérant ne pas croiser d’hurluberlu tel que le tien !

  16. Une passagère dit :

    Tombée par hasard sur votre blog, je découvre ce billet. Drôle de sentiment à la lecture. L’histoire de ce type, et plus précisément les réactions (ou les non réactions) des gens présents alors, me trouble assez.

    Soit, le vol c’est pas bien et tout et tout, mais sachant que la (sacro sainte) marchandise que le type voulait visiblement faire sortir en loucedé s’est retrouvée sur le comptoir, à quoi bon appeler les flics ? Faire une garde à vue avec ou sans papiers change un peu la donne – pour faire dans l’euphémisme.

    Vous précisez dans votre billet que vous oscillez entre tel et tel sentiment, vous parlez je crois à un moment de « compassion ». En tant que client, questionner les responsables de la boutique sur le bien-fondé d’une intervention policière en pareil cas (un sans-papiers) cas pourrait être pas mal. Il s’agit simplement de mesurer les conséquences d’une telle décision qui est loin d’être neutre. Pour être encore plus clair, le type peut finir en centre de rétention pour un f**king sac en croco.

    « La boutique grouillante, multicolore, s’était arrêtée sur image.
    Elle reprend vie, doucement. »

    Etrange conclusion; en vous lisant, j’ai plutôt l’impression que c’est précisément l’inverse qui se produit. La « vie » dans une boutique de luxe ? « grouillante, multicolore »? Je vous conseille chaudement le XVIIIème dans ce cas … La boutique « reprend vie » après l’arrestation d’un gars.

    Oui, décidément, drôle de sentiment à la lecture…

  17. Dori dit :

    @ la passagère : les sentiments mêlés, après une telle séance, sont loin de la logique pure, du raisonnement, et cela est bien compréhensible.

    Oui, lire cet article est troublant, cependant ce qui dérange, c’est surtout la décision de la/le responsable du magasin. Après coup vous et moi avons un jugement clair, avec le recul nécessaire. En situation, qui aurait eu la bonne pensée, la bonne façon d’agir ? J’espère que la/le responsable aura retenu de cette histoire, la gravité de sa décision. Les clients étaient interloqués, pris en « otage ». J’avais d’ailleurs posté plus haut.

    La perception qu’Anne partage ici n’est pas la vôtre. Vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais de là à nous faire un début d’analyse suite à votre lecture. Non. Trouble, étrange, drôle, votre oeil vous appartient.

    Si, en situation, au dehors, les gens savaient tous intervenir à la place des irresponsables, faire preuve de bon sens au quotidien, hem, cela se saurait.

  18. Une passagère dit :

    Pour Dori.

    A titre personnel, je me réjouis qu’une telle histoire (incluant le récit et les commentaires) intervienne dans un site qui a priori n’a pas pour fondement de questionner certaines pratiques, disons de fraternité – pour sortir les grands mots. En d’autres termes, l’objet politique dont traite le billet amène de fait l’auteur et les commentateurs à prendre position. Et j’avoue que cela m’a intéressée. Le décalage entre le côté feutré du lieu très « luxe, calme et volupté » et l’arrestation de ce gars a intrigué quand même un peu la nouvelle lectrice que je suis.

    Vous parlez de « recul », oui c’est ce que peut permettre la retranscription d’un événement et les commentaires a posteriori.

    « En situation, qui aurait eu la bonne pensée, la bonne façon d’agir ? »
    Remarquez bien que je n’ai écrit nulle part dans mon commentaire « ils auraient dû…ils auraient pu faire ça ou ça… ». Point du tout. Je disais juste en gros que si la chose se reproduisait (et elle se reproduit partout, tout le temps, en fait), le simple fait de poser des questions à la personne qui prend la décision est déjà un bon début. Introduire le doute permet de débloquer pas mal de situations, je crois.

    « Les clients étaient interloqués, pris en « otage ». » Ok pour l’état de sidération du moment, « pris en « otage » », j’avoue avoir un peu plus de mal. On peut dire au moins qu’ils savent maintenant où ils mettent les pieds, autrement dit que la politique de la maison en matière de vols par des sans-pap’ est plus que claire.

    « Vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais de là à nous faire un début d’analyse suite à votre lecture. Non. » C’est juste, mon commentaire était sous la forme d’une réflexion, une « analyse » si vous voulez. Aucun problème. Un tel récit mérite bien de se poser quelques questions, non ? Car si l’arrestation d’un sans-papiers est un motif insuffisant pour amorcer une once de réflexion, alors quel serait selon vous un objet digne d’interrogations ?

  19. @ La passagère et Dori :
    Il me semble que je dois ici intervenir pour rectifier certains faits qui n’étaient probablement pas suffisamment clairs dans cet article écrit à chaud.
    Ensuite libre à vous d’analyser et de débattre (Dori, je suis ton Sancho Panza) en bonne intelligence.

    1- le voleur (car c’était un voleur) a dit qu’il n’avait pas de papiers au bout d’un moment seulement… rien ne prouve que c’était vrai ou qu’il n’avait pas ses papiers… sur lui ! On n’en sait rien et si le fait d’être ou de prétendre être sans papiers donne droits à des égards différents de ceux qu’on aurait eus pour un voleur avec des papiers, où va-t-on ? ça me rappelle vaguement l’inconsciente venue à l’ouverture des portes de H&M samedi dernier avec un bébé dans une poussette espérant un passe-droit mais mettant d même coup son enfant en danger… peut-être n’y verrez-vous aucun rapport.
    Bref.

    2- les vendeurs de la boutique ont réagi du mieux qu’ils pouvaient et n’ont pas pris les gens en otage, ils ont simplement essayé de maîtriser un forcené… j’aimerais bien vous y voir ! Ce n’est pas leur travail et ils sont restés très calmes alors qu’ils se sont mis en première ligne entre le reste de la boutique et la porte prise d’assaut.

    3- Nous étions très nombreux. Vous imaginez ce qui se serait passé si les clients avaient commencé à demander aux quelques vendeurs leur avis sur les sans-papiers ou les raisons de leur comportement (non violent je le rappelle face à un gars qui l’était). Il me semble que le débat doit avoir lieu à un autre endroit, entre responsables politiques. Ce n’est que mon avis. Mais même si je suis contre les armes à feux, je ne m’amuserais pas à essayer d’engager le dialogue sur ce sujet avec un braqueur de banque mitraillette au poing.
    On peut se renseigner aussi, et voter par exemple.

    4- Ne croyez pas que le 18è est plus ou moins violent que les quartiers des boutiques de luxe… là où passent les gens riches, il y a le plus de malheureux pour fourguer une fausse bague en or. Les sans-abris ne font pas la manche dans le 18è et ils ont bien raison de tenter leur chance auprès de passants tels que moi, je ne les blâme pas. Mais je ne pense pas vivre dans un endroit hors des réalités, surprotégé etc. Ce n’est pas un jugement, c’est un fait.

    5- Sur ce site, même si de très belles choses aux étiquettes indécentes sont mises en avant, j’ose espérer que vous trouverez aussi des réflexions, des choses surprenantes ou drôles… Quoi qu’il en soit, tout sujet a droit de cité et la preuve en est de ces commentaires !

    Merci de tous vos messages.

    Anne

  20. anna dit :

    salut, j’ai flashé sur le collier. ne le vendrais tu pas par hasard ? ou peut être sait tu ou je peux le trouver?
    merci beaucoup!!

  21. @ Anna : bonjour ! Je ne l’ai pas vu la dernière fois que je suis passée à la boutique, mais il y en a de nouveaux très chouettes que tu pourras voir sur le site de Marc Jacobs, rubrique « special items »…
    Je ne veux pas vendre le mien, d’autant que la chaîne s’est sacrément noircie, même si le pendentif est impeccable : porté une fois pourtant… clairement, ce sont des bijoux coup de coeur pas faits pour durer mais si quelqu’un a un truc ou une astuce pour me le rendre brillant, j’en serais ravie !!!
    Sinon, en tapant « Marc Jacobs necklace » sur ebay.com (sur le .fr je n’ai rien vu), il y est plusieurs fois…
    Bonne chasse 😉
    Bisous
    Anne

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