Vous le savez peut-être, et même sûrement si vous fréquentez les blogs de geeks, ceux pour les mâles, les vrais, en ce moment à Las Vegas a lieu le CES 2010, la grande messe annuelle de l’électronique grand public, où tous les constructeurs, développeurs et autres fournisseurs de services se pressent pour présenter leurs nouveautés en espérant obtenir la meilleure couverture presse.
Je ne vais pas vous faire la liste des centaines d’annonces de nouveaux produits qui vont révolutionner votre vie puis être oubliés le mois suivant…
Je ne vous parlerai pas non plus du Nexus One, le téléphone que Google a annoncé en marge du CES, du moins pas encore, j’attends la livraison pour un test complet 😉
Non, j’ai décidé de sélectionner juste deux ou trois trucs que j’ai trouvés amusants, pas forcément utiles, encore que…
Pour commencer, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous, pas forcément en entier, hein? Au delà de l’aspect sacrilège de voir l’agent 007 « au volant » d’une BMW, c’est le mode de conduite qui est amusant:
Vu?
Sachez que bientôt vous pourrez vous aussi vous prendre pour James Bond, pas avec une voiture, bien sûr, mais avec l’AR.Drone, de la société Parrot, auparavant plutôt connue pour ses kits mains libres Bluetooth.
Qu’est-ce que l’AR.Drone? Un de ces petits objets volants radioguidés, ultra légers, faits de fibre de carbone et polypropylène, qui ressemble de loin à ces jouets que l’on trouve dans tous les magasins, sous forme d’hélicoptères, avions ou autres insectes et que l’on est censé pouvoir faire voler à l’intérieur. A « l’intérieur », car si légers ils sont sensibles au moindre courant d’air, « censés » car en fait ils marchent généralement très mal, sont trop instables et finissent rapidement en pièces, sous le buffet du salon, ou dessus, ou sur le toit si d’aventure vous essayez de les faire voler dehors.
Sauf que l’AR.Drone est différent, très différent. Une petite vidéo histoire que vous compreniez mieux:
Ah! Vous avez vu? Vous allez me dire, mais en quoi cet AR.Drone est-il différent? Comment fait-il pour voler si bien? Voici quelques éléments:
Propulsé par 4 moteurs éléctriques
Piloté avec un iPhone ou iPod touch, via un réseau wifi ad hoc généré par l’AR.Drone lui même
Dispose d’une caméra frontale renvoyant l’image sur l’écran de l’iPhone
Dispose d’une caméra verticale et capteurs à ultrasons permettant une analyse du terrain sous lui, stabilisation de l’altitude, vol stationnaire automatique, atterrissage par pilote automatique.
Ça commence à devenir intéressant non? Je résume, vous téléchargez l’appli iPhone de pilotage, vous connectez votre iPhone au réseau wifi créé par l’AR.Drone, et vous êtes aux commandes, vous le démarrez, l’arrêtez, le pilotez, tout en voyant sur votre écran l’image que filme sa caméra.
Si ça prend et ça commence à se répandre dans nos villes, je vous conseille d’investir chez les installateurs de rideaux 😉
De plus, grâce à son processeur ARM et son Linux embarqué et les divers capteurs, l’AR.Drone peut maintenir un vol stationnaire tout seul, en compensant les courants d’air. Vous pouvez à tout moment le basculer en pilote automatique afin qu’il atterrisse en douceur et s’arrête, et il le fait tout seul si jamais il s’éloigne trop et perd la liaison avec votre iPhone.
Là où ça devient vraiment intéressant, c’est que Parrot a ajouté une pincée de « augmented reality » dans son joujou. Késako me direz-vous?
L' »Augmented reality » ou est l’idée de prendre les images filmées par une caméra et leur superposer des informations générées par l’ordinateur. Je vous en reparlerai un jour dans un article à part, le sujet me passionne aussi, mais ici concrètement en quoi ça consiste?
Encore une fois, une vidéo avant les explications (qu’est-ce que je ferai moi sans les vidéos…):
Vous l’avez compris, le logiciel superpose à l’image filmée par les AR.Drone une interface de visée, et va même jusqu’à détecter les petites bornes rouges et vertes au dessus de chaque drone pour les cibler et savoir s’ils ont été touchés, voire remplacer le repère blanc avec les ronds noirs et un vert par un robot contre lequel vous devez vous battre.
Ceci n’est qu’un exemple, car Parrot a également la bonne idée d’ouvrir les APIs permettant à tout développeur de programmer ses propres jeux et interfaces de pilotage.
Fruit de 4 ans de recherches chez Parrot sur l’idée de mélanger jeux vidéo et réalité à base d’interfaces Bluetooth ou Wifi, l’AR.Drone devrait être disponible courant 2010. Je sais pas vous, mais moi j’ai hâte d’en essayer un…
Paolo
Ouahhh !! Je ne suis pas très geek mais alors là, ça me plaît cet AR.Drone, et surtout, ça plairait beaucoup à ma tendre moitié….. Bon, reste plus qu’à connaître le prix de ce petit bijou …
Sinon je suis très intéressée par ton futur comparatif iPhone/nexus one. Etant sur le point de changer mon portable pour un iPhone, je vais donc patienter encore un peu…!
Tu sors tranquillement de chez toi pour une balade et schpaf ! Un Ar.Drone t’emboutit le nez. Oo . Bon tant qu’ils ne rentrent pas dans ma salle de bain… je vais aller dresser des pigeons tagueurs de caméra moi.
T’as réussi a pimenter mon lundi !
petit update..
j’ai eu des échos par quelqu’un proche de parrot.. le joujou serait commercialisé aux alentours de 400€
@maxscript: Merci pour l’info!
Ils n’auraient pas poussé la gentillesse jusqu’à évoquer une date de sortie? 😉