Vous l’aurez compris, je passe ma vie dans le jardin du Palais Royal…
Je compte bien vous faire le tour complet du propriétaire, passer sous les arcades, boutique après boutique, Stella, Gabrielle, Jérôme, Pierre, Marc…
Mais aujourd’hui pas de shopping ! Economies.
En effet, si j’aime cet endroit, ce n’est pas tant pour ses échoppes que pour ses allées, son bassin, ses statues, les expositions éphémères, les concerts… les robes rouges, les tops d’un jour, les jeunes mariés qu’on y croise… le soleil qui se réverbère dans le bassin et l’ombre fraîche des passages vers l’extérieur… l’enclave protégée qu’il forme en plein cœur de Paris.
Il est dommage que les images n’impriment pas les odeurs car depuis quelques jours, l’eau, quand elle cascade, emplit l’air d’effluves que l’on respire jusque sous les arcades. Je ne pense pas qu’on ait versé des litres de Chanel N°5 dans le bassin, mais c’est une senteur agréable et fraîche, et légère: un plaisir de plus dans ce lieu magique… Suffisait d’y penser.
En matière d’aménagement urbain, il existe donc des idées simples, peu coûteuses, appliquées tardivement mais efficaces. Bravo !
Il y a d’autres idées très compliquées, qui prennent beaucoup de temps et d’argent pour un apport sensoriel nul, voire négatif.
Je suis subjective, et alors ?
L’intelligentsia de rétorquer que oui mais avant y’avait un parking. Et aloooors ? Si y’avait eu un champ de betteraves, ça aurait élevé le débat ?
Admettons qu’en 1986 ça ait pu paraître une bonne idée… coûteuse mais bonne.
On les a vues pendant plus de 20 ans.
En 2007, elles sont pourries, crado, beurk.
2 options : on les refait ou on les remplace.
Le suspense est intenable vu que la décision est prise depuis longtemps et le chantier en cours.
Donc pendant un an minimum, on a droit à des bâches et de grands murs de bois… oups pardon, une « palissade ». Palissade imaginée par Buren lui-même (et facturée aussi ?). Oui Môssieur. La palissade qui protège les travaux de rénovation c’est de l’Art ! D’ici à ce qu’ils décident de la laisser…
De l’Art participatif même car par les hublots, dans l’étroit couloir qui mène de la place Colette au jardin, au milieu de la cohue générée par l’exiguïté du passage, on voit la vie en couleur. Dément ! Au travers de véritables vitraux de plastique colorisé, on peut s’approcher, se chopper la grippe A et voir les travaux en cours.
Là je dis : bonne initiative ! Les ouvriers ont-ils été castés par l’artiste?
Cela vous étonne si je vous dis que je vois plutôt rouge ? Il n’y a AUCUN ouvrier !
Attention, les explications sont fournies sur un tableau de signalétique (designé par l’artiste ???)
L’Art n’a pas de prix… ou si ? Hors Taxes. (parce qu’en plus on facture des taxes ?). Je suis presque sûre que le gars qui refait actuellement la salle de bains de ma belle-soeur aurait pris moins et se serait pointé sur le chantier (pour info, photos prises un mercredi, 15H). Mais bon il n’était pas disponible, étant donné qu’il a une salle de bains à carreler… c’est con.
Enfin juste comme ça, pour savoir, ça aurait coûté quoi et pris combien de temps de tout raser pour mettre du vert (pas en plastique de préférence) ?
Remarquez y’a des aspects positifs : des colonnes rayées, ça passe partout, c’est facile, pas besoin de tailler ni d’arroser. Et puis la rayure verticale, c’est bien connu, ça affine.
Je suis la seule à trouver que ce sont juste des plots moches ? Une sorte de parking sans véhicules.
La prochaine fois, je vous parle du métro. Lui je l’aime bien…
OK.
Je retourne dans mon petit enclos avec un bouquin d’art contemporain et je reviens quand je l’aurai lu… ou jamais !
Anne
Anne reporter de choc ! Let’s go get them all. Merci : )
remember :sous les pavès ,la plage ,on peut peut-être les utiliser ces palissades…