Etre ou ne pas être chick en librairie

D’abord pour être chic, on ne va pas acheter ses livres à la Fnac, sauf sur internet. On peut effectivement commander sur amazon ou autre en restant en pyjama, crème sur le nez luisant et épaisses chaussettes Hello Kitty…
Bien veiller cependant à ne pas se laisser surprendre dans le même appareil au moment de la livraison.

Donc, IRL (dans le monde réel), où va-t-on ?

On va dans une vraie librairie parce qu’on paye les 5% de remise que font les grosses enseignes pour soutenir le petit commerce, parce qu’on valorise le conseil, parce que les gens ne se bousculent pas, ils se rencontrent, dans ce genre d’endroits.
Impression de « déjà vu »… Ah oui c’est un film avec Meg Ryan, rien à voir donc.

A Paris, Rive Gauche, avec un chapeau et une pipe, on se la joue normalienne, à La Procure. Ou bien on demande le dernier Julia Kristeva à la Hune, avant de s’apercevoir qu’on l’a déjà lu trois fois et d’ignorer BHL y faisant son marché. C’est smart.

Pour être chic en s’amusant, on entre à L’Astrée, rue de Levis, 17è. Là, Michelle et Alain nous reconnaissent, adorables, et nous offrent un verre de vin en nous présentant l’auteur venu faire une signature. C’est sympa.

Et si vous voulez faire comme moi, déguisez habillez-vous pour l’occasion et courez chez Galignani, rue de Rivoli.

Pourquoi ?

Voilà pourquoi :

galignani_pierre_gravee

Et oui… c’est chic de lire en anglais.
On peut aussi lire les ouvrages d’auteurs francophones traduits dans leur version anglaise, mais là ce n’est plus chic, c’est carrément snob.

galignani_rue_de_rivoli

Avouez, c’est joli non ? Et puis ils ont aussi tout plein de très beaux livres en français !

A l’intérieur, on se croirait à Pemberley, dans la bibliothèque d’un lord. Il y a des rayonnages jusqu’au plafond (pas en contreplaqué blanc), des échelles qui se déplacent… et une odeur particulière, de livres neufs et de livres vieux, de cire d’abeille et de désinfectant, tout mélangé (je n’ai jamais su décrire les odeurs mais ça sent drôlement bon !).

galignani_rayons

La plupart du temps, je vais tout au fond à gauche, dans la section littérature anglaise, il y a un étal spécial chicklit*…

Acheter de la chicklit* chez Galignani, c’est chic.
C’est comme acheter un sex toy chez Rykiel plutôt que de le commander sur la Redoute (dans la catégorie des masseurs relaxants pour les joues, pour ceux que ça intéresse).
C’est grave, mais audacieux !!!
Les autres clients repartent avec un livre hyper pointu sur la Mode ou l’Histoire de l’Art et la caissière vous regarde bizarrement…

Attention on ne triche pas.
On ne dit pas :
« Auriez-vous l’amabilité de m’emballer les deux premiers ensemble s’il vous plaît, c’est pour ma filleule, et puis le second séparément… ma soeur est enceinte (sur le ton de la confidence)… le troisième un paquet aussi, merci infiniment, maman sera contente. Et le dernier, non ce n’est pas la peine, c’est pour moi. », quand on ressort avec ça :

livres_achats

Pas de paquet cadeau. Tout est pour moi…

Demi-tour, droite, quelques mètres et hop, je vais acheter un pain au chocolat chez Angelina. Parfois des macarons… à savourer une fois rentrée à la maison.

C’est vrai : je prétends que je lis la chicklit* en anglais pour me perfectionner, uniquement. Mais en réalité, pas du tout : c’est addictif ! Je suis toujours aussi nulle en anglais mais j’adore ces bouquins. D’ailleurs je les lis en VO parce que la VF n’est pas encore sortie mais dès que c’est le cas je la commande pour enfin comprendre quelque nœud de l’intrigue demeurée confuse.

Après, personne n’est obligé de savoir que votre table de chevet peut ressembler à ça :

livres_chevet

Et votre bibliothèque un peu à ça, à tous les étages :

livres_bibliotheque

On planque Sophie Kinsella et on laisse Freud ou Jean-Paul Delahaye à l’avant-garde.

Quoi qu’il en soit, en ces temps troublés de pandémie qui vont vous ouvrir de nouveaux horizons (j’ai eu ouïe dire qu’on était contagieux 8 jours après la fin des symptômes… donc on pourrait être guéri mais devoir s’isoler, par pur altruisme), je ne peux que vous recommander la lecture de certains de ces ouvrages.

Et si quelqu’une parmi vous a des tuyaux à me donner pour mes prochains achats, je suis preneuse !

Anne

Informations pratiques sur le Site de la librairie Galignani

*Chicklit : vient de chicken. Littérature pour poulettes… entrent dans la catégorie les romans de Kinsella, Keyes, Tessaro, Davidson, Wolff, Weisberger ou Bushnell (Sex & the City)… Facile à lire, qui finit bien, au style simple mais efficace, souvent drôle, parfois grinçant.

Une réflexion sur “Etre ou ne pas être chick en librairie

  1. Aaaaaah la Procure, très bonne librairie.

    Pour les livres en anglais, tu as oublié The Red Wheelbarrow dans le Marais !

  2. Ad dit :

    Dans le genre il y a aussi Shakespeare and Co, située juste en face de Notre-Dame, avec un charmant petit banc juste en face sous un vieil arbre… bref cadre très agréable, avec des tas et des tas de livres, étagères en bois, odeur d’ancienne bibliothèque…

  3. Je plaide coupable, je ne vais que très rarement dans de jolies librairies, mon petit paradis s’apelle Virgin. Tout de suite, c’est moins glamour mais je m’y sens toujous bien pour trouver mes livres 🙂

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