Je vous l’ai déjà dit je crois, je n’aime pas rouler.
D’ailleurs je ne vole ni ne glisse non plus.
Et pour être franche, si par malheur il passe Turbo à la télévision, j’envoie Lancelot dans sa chambre illico !

Vous l’aurez compris, loin du désamour, c’est la peur panique qui fait que je n’ai jamais vu d’avions qu’en images (fixes si possible) et que l’idée simplement de me retrouver dans un TGV me paralyse. Une phobie, curiosité parmi les nombreuses qui font ma folie pas si douce.

Pourtant, parfois, je croise de belles mécaniques qui me donnent envie de sortir de mon portefeuille ce permis de conduire rose délavé avec la photo de mes 18 ans aux bonnes joues roses.

Il y a eu la Rolls Royce Place du Marché Saint-Honoré, sky blue, avec sa Flying Lady aérodynamique pour emblème, rêve de luxe.

Récemment, j’ai flashé sur un pot de yaourt beaucoup plus modeste mais Ô combien adorable, que tout le monde s’arrêtait pour photographier.


N’est-ce pas ???

Etre une mariée bohème et se laisser emporter par son amoureux et le vent au milieu des fleurs !

Cette place, devant Colette, n’a aucun signe distinctif mais elle est réservée, par magie, à des véhicules chics.

La preuve ?

Semaine suivante, alors que j’espère revoir ma Fiat printanière, un nouvel objet de convoitise, un autre carosse, une MG (ces initiales me hérissent pourtant le poil…)



Je vous le concède, plus encore que le joli vert bouteille de cette sportive, c’est l’énorme sac Chanel que vous ne voyez pas mais que moi j’ai aperçu sur le siège arrière qui m’a faite frémir… et réfléchir : Peut-être devais-je faire une thérapie comportementale, un dé-conditionnement, me dresser comme un jeune labrador en plaçant aux endroits qui me font peur des objets rassurants et à fort pouvoir attractif sur mon coeur de midinette ?

Pas sûre que ça fonctionne mais je gagnerais beaucoup à essayer !

En tous cas, commencer doucement.

Ne surtout pas aller directement à Montparnasse…

Plutôt monter à bord d’un petit train bleu, rue Sainte-Anne, pour rejoindre la Place Vendôme au ralenti.

Tchou ! Tchou ! Voyager en s’amusant.

Je l’avais déjà fait dans l’Orient Express de Louis Vuitton. Un bon souvenir de voyage imaginaire 😉

On peut en rire ensemble, mais je crois mon cas désespéré… Je ne sais même pas pédaler !!!

C’est dommage car ce vélo dans la cour de l’Institut – celui d’un immortel ? De Mercure alors, le Dieu messager des Dieux, que je préfère appeler Hermès… – j’aurais pu l’emprunter : je le trouvais si joli, annonciateur d’un printemps coloré encore.

Non, non, non !!! Je suis la plus casanière, la plus intransportable et difficile des passagères, je vous dis.

Une de mes amies a tout compris : face à ce petit problème ridicule, elle m’a proposé la solution idéale.
Des roues stables, des ailes dorées, un habitacle aéré, un peu de poudre de fée, un rêve, et hop ! Je m’envole avec elle pour des aventures en terre inconnue.

Eudoxie, ma Chérie, il n’y avait que toi pour imaginer ça 🙂 MERCI !

Je me sens (presque) prête à embarquer, direction les nuages.