How I met… Rupert Sanderson

Vous souvenez-vous de la charmante boutique en apesanteur, qui flotte au dessus du Palais Royal ?

J’y suis repassée souvent depuis, papoter avec Victoria ou Charlotte et rêver devant les créations de Rupert Sanderson

Mais vendredi dernier était un peu spécial : en pleine fashion week, la petite boutique avait bien choisi son jour pour donner une soirée d’inauguration pleine de bulles de champagne et de gouttes de pluie…

Le sourire à l’accueil m’a séchée d’un seul coup, et l’unique bourrasque que j’ai sentie a été celle des nombreux invités, s’engouffrant pour saluer le maître des lieux, et se repaître à la vision de la nouvelle collection.

Evidement, j’avais légèrement sous-estimé le dress code et mon trench / chapeau melon / jean destroy détonnait carrément parmi la soie, les étoles colorées, les costumes noirs, ou les franges de la robe magique de Charlotte…
Gloups. Un faux pas.

Posé le couvre-chef, je me faufile dans un trou de souris et je répète dans ma tête :
« Good evening Mister Sanderson (avec révérence)! I am so happy to meet you… How do you do?… Are you enjoying your stay in Paris?… Hudge fan of yours… the leopard wedges are amazing, wonderful… and you are such a genius! How come you understand so well our female passion for shoes? »

Muette, je l’observe, derrière une flûte et il a l’air so charming…

J’ai l’impression d’avoir traversé la manche en passant la porte et je suis dans un film en VO…

Je décide alors d’adopter l’esperanto fashion : parler comme un pied, mais bien chaussé.
Parfait, c’est justement ce qui passe à portée de mon appareil.
Je shoote donc quelques unes des merveilleuses chaussures (trou de souris je vous avais prévenus).

J’ai même les orteils de veau velours de Rupert et ceux, joliment vernis, de ses drôles de dames… intéressant !

Les filles maîtrisent la cambrure et s’en jouent avec une nonchalance que je leur envie.

Bien. Opération talons pas totalement ratée.

Subrepticement, je tente de me frayer un passage jusqu’au mur d’en face dont les étagères fascinantes m’attirent comme un aimant puissant.

Me voilà tout contre !

Le monde n’existe plus : le nez et l’objectif collés à des compensées aux différents poils léopards que je n’avais pas repérées dans la collection et qui sont simplement hypnotiques !!!

Attention, je replonge en apnée dans la foule des fashionistas mouillées en extase (NB: y’avais pas mal d’hommes aussi !) pour atteindre l’escalier du fond, histoire de prendre un peu de hauteur, d’air et de photos d’ensemble…

Forcément, quand il s’agit de chaussures, les filles font le déplacement, moi la première !
On a bravé les éléments avec plaisir ce soir-là et je suis certaine que la personnalité enjouée et pétillante de Charlotte n’est pas étrangère à l’affaire (Well done, bird!).

La même, longs cheveux noirs de jais, qui me présente Mister Sanderson… eventually.

Actually, je crois avoir croisé Rupert plus tôt de près, au ras du sol, lorsque le bas de mon trench (ou était-ce la jambe de la fourbe inconnue qui a fui la scène du crime?) a cassé une flûte sur le joli parquet… re-gloups !
Il a alors été le premier à se baisser pour ramasser les morceaux de cristal brisé.
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Mon respect lui était déjà acquis.
S’y ajoutent une tendresse pour son humilité…
et peut-être aussi un little crush face à son sourire adorable, ok !!!

Je n’ai pas sorti toute ma tirade. J’ai bafouillé et je n’ai pas compris tout ce qu’il m’a dit. Mais presque !
Ce n’est pas grave : maintenant je le connais, lalalère…

A un moment j’ai entendu « thank you for spreading the word ! »

Alors j’ai décidé de continuer à porter la bonne parole universelle des shoes fabuleuses de ce créateur adorable. (Son épouse l’est également, charmante ! Précision nécessaire)

A vrai dire, j’avais même commencé la semaine précédente à faire des émules… et pas des moindres !

Ayant rendez-vous avec Eudoxie aux doigts d’or dans les jardins du Palais Royal, j’ai guidé la poupée jusqu’à la boutique, innocemment 😉

Victoria, dans le rôle du grand chambellan du Prince Charmant, lui a passé aux pieds des Gipsys magiques.

Eudoxie est sortie en soupirant…
On avait toutes les deux des talons plein les yeux.
Une expérience pareille, vous vous doutez que ça forge une solide amitié !

Pourquoi je vous raconte tout ça ?

Parce que j’ai un cadeau, d’Eudoxie, pour vous…

Je lui ai suggéré, en riant, de faire comme moi avec mon sac Hermès (en haut à gauche de tous mes articles, mon avatar Chic) : de croquer ses chaussures à défaut de les posséder.

Elle m’a prise au mot.

TADAAA!

« Inspirée par ta belle idée, je me suis précipitée pour dessiner ma belle paire de Gipsys couronnées par une jupe de tulle noire.
Une marque simple et parfaite comme ça, il lui faut des vêtements aussi parfaits et épurés… » E.

Merci Eudoxie ! J’adore tes Gipsys…

Si seulement j’avais ton talent, j’économiserais beaucoup en shopping ☺

Anne

Lien : Le site de Rupert Sanderson où découvrir la merveilleuse collection de cet hiver

Une réflexion sur “How I met… Rupert Sanderson

  1. pinassotte dit :

    Ahhh quelle chance d’être invitée à des soirée avec une hôte de marque tel que lui ! J’aime beaucoup ton hsooting shoes et la transition sur les derniers modèles de sa collection. Quant au dessin, just one comment !! It’s amazing 🙂

    • Merci ! C’était une soirée un peu irréelle… tout le week-end l’était.
      Et yep, Eudoxie a un sacré talent de croqueuse !

  2. Mia TERRA LATINA dit :

    Waouh ! Joli article comme d’habitude ! Juste un petit coucou pour te dire que t’ai aperçue en photo sur le blog de Betty ! Trop belle ! Bizzzzz 😉

    • Merci Mia !
      Betty est trop mignonne de m’avoir fait partager sa page du jour… oui j’étais au show avec elle et Mathieu.
      Pour mon premier défilé, je ne pouvais rêver meilleure compagnie.
      Bisous

  3. Stéphanie dit :

    Waahhh !!!
    Ce reportage est génial Anne, et j’adore le dessin d’Eudoxie !
    J’aurai adoré être avec vous !!!

    • Rendez-vous est pris : quand tu viens à Paris, je t’emmène voir Charlotte et Victoria dans ce petit nid à chaussures… et après on boit un thé dans le jardin ?

  4. Eudoxie dit :

    Hey Anne ma Chère Anne, je ne t’avais pas vue venir. Maintenant je suis bien attrapée par le beau Rupert! J’ai mis mon article en ligne. Et la prochaine fois que je viens te voir, je ferais beaucoup de yoga avant. Comme ça, si tu me présente une nouvelle sublime boutique, je resterai calme et détachée! Bisous bisous!

    • J’avoue c’était un piège grossier !
      Mais c’est toi qui m’as dit que tu voulais essayer des « vrais » talons, je te cite 😉
      Forcément, comme nous n’étions qu’à quelques mètres, j’ai pensé à la boutique.
      Pour le reste, je décline toute responsabilité et t’applaudis pour tes dessins ! Ton dernier article est génial…
      Et te rencontrer dans la vraie vie, une parenthèse vraiment enchantée. Merci d’être venue jusqu’à moi.
      Bisous
      A

  5. Eudoxie dit :

    P.s mais bien sûr que c’est un gentleman. On ne peut que l’être quant on crée des chaussures pareilles!

    • ça se teste !
      Si je suis invitée chez un autre grand chausseur, je renverse le premier truc fragile que je vois, juste pour être sûre 😉
      Pourvu que je ne tombe pas sur un vase Ming…

  6. J’étais sûre que tu y serais et je ne t’ai pas vue!! Flûte alors! Je suis arrivée trop tard. Je t’ai aperçue ensuite chez Loewe, mais là pas eu le temps d’aller te voir. Je me suis dit que l’on se verrait après de toutes les façons et pfff la semaine est passée trop vite et les occasions aussi. Dommage…

  7. J’adore la collection de chaussure, on ne sait plus ou regarder, c’est le paradis cet endroit! J’aurais aimé y être!
    Camille.

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