Au creux du Bas-Rhin

Strasbourg… les saucisses, la cathédrale, le quartier de la « Petite France », l’ENA, les saucisses, le Parlement Européen, les maisons à colombages, les saucisses, le Palais des Droits de l’Homme, le berceau de la Marseillaise, La place du marché aux cochons de lait, les winstubs, le Kouglof, la Sürkrüt et les saucisses*… En voilà une ville qui fait rêver !!!

D’un autre côté, me demander à moi d’écrire sur une ville exotique, franchement ? C’est commander à Gilbert Montagné une chanson sur Picasso.

M’enfin je vais faire de mon mieux, j’ai un peu de matière.
Strasbourg
Ah déjà on visualise le potentiel dramatique de l’intrigue dans ce décor d’exception.

On peut imaginer une héroïne hitchcockienne. En tailleur noir, jupe crayon, talons bobines, sa blondeur enfermée dans un savant chignon, elle court à perdre haleine dans les ruelles, trébuche sur un pavé, défaille, s’écorche le genou… elle saigne mais se relève pour fuir encore un James Mason diabolique. Une mèche rebelle retombe en boucle savante devant ses yeux qu’elle ferme, aux abois… Alors la douceur d’une main pourtant virile lui dégage le front et l’attrape fermement par la taille, l’entraînant dans l’ombre salvatrice d’une porte cochère. Cary Grant à la rescousse !

Notre femme fatale s’appelle Eudoxie. Elle est en ville pour le travail. C’est une illustratrice en tournée

Pourquoi alors courait-elle tout à l’heure dans les rues de la vieille ville ? Qui la poursuit sans relâche ?
On ne saura pas, pas tout de suite. Il reste un long voyage à faire à travers toute la France… Mais le héros masqué finira par triompher du méchant au rire sardonique qui résonne encore sur la Place du marché aux cochons de lait.

Ne se doutant pas du plan machiavélique dont elle est l’enjeu, innocente et pure, Eudoxie sillonne l’hexagone pour littéralement y découvrir les femmes. Elle portraitise en gaine ou body d’une grande marque de lingerie.
Pour cette étape alsacienne, elle a choisi Mad Men et le chic des années 50. Au Printemps on l’attend. Son stand boudoir a été décoré dans le thème. Elle s’y sent déjà chez elle.
Wacoal-Stand
Elle sort son matériel et se prépare à recevoir ses modèles du jour pour les croquer à sa sauce, en live drawing.
Wacoal-by-Eudoxie-Strasbourg-02
C’est fou comme Eudoxie prend de l’assurance avec le temps. Elle gagne en justesse, en rapidité aussi. Elle a moins peur, sourit plus, s’amuse et ne se sentant plus d’aise, elle relève le défi culotté d’attaquer deux filles à la fois…
Wacoal-by-Eudoxie-Strasbourg-01
Sans doute un de mes dessins préférés parmi la kyrielle d’illustrations qui seront exposées l’année prochaine, à Paris !

A trop grande vitesse l’étape a passé. A peine vue, déjà disparue…

Pour Lille, en novembre, nous nous organiserons mieux et Eudoxie parviendra même à envoyer en direct des croquis au QG, si la connexion est bonne, que je publierai fidèlement, avec un délire de mon crû éventuellement.

Cours-y vite, cours-y vite, ma Fée. Et comme le thème en sera « la Belle et la Bête », je parie que Jean Marais t’y attend, pour une nouvelle aventure palpitante et velue.

Anne

(*) OMG ! Les saucisses… Heureusement que c’est uniquement de la lingerie pour femme, qu’il n’y a pas une once de vulgarité dans l’approche d’Eudoxie… parce que moi… avec des idées pareilles, vous imaginez le scénario à la Marc Dorcel s’il s’était agi de caleçons à coquille thermoformée ???

NB: Plus d’informations sur la tournée ici
Tous les dessins sur la page facebook de Wacoal

16 réflexions sur “Au creux du Bas-Rhin

  1. Chris dit :

    Anne j’adore tes récits toujours si joliment imagés ! Strasbourg est une bien belle ville que j’ai pris plaisir à visiter mais dans une tenue nettement moins glamour (jupe en jean t-shirt et converses pour ne pas trébucher sur les pavés bien qu’au bras d’un superbe et galant mousquetaire).

    • Anne dit :

      L’image que tu m’envoies en retour me plaît tout autant… et je t’y vois plus moderne mais très glamour 🙂 merci Chris !

      • En même temps, pour aller déguster une choucroute, rien ne vaut un bon tablier fleuri avec une couronne de tresses. Je me trompe? )

      • Chacha tu devrais y aller, et faire la route des vins avec ton chéri, c’est soooooo charming! Et quel bonheur de travailler avec toi Anne! )

    • Anne dit :

      Gloups. Je ne connais même pas l’Alsace… et c’est mon excuse. Parce que dans la réalité, je suis persuadée que c’est une région propices aux amours les plus belles, aux promenades romantiques, aux mains enlacées… et aux délicieuses spécialités gastronomiques 😉

  2. Emily dit :

    J’aime toujours autant votre style et votre humour Anne !
    Je pense à vous (à toi ) aujourd’hui et à ton article de l’hiver dernier « Ingrid ou Lauren » et au sujet les lunettes J. Dalia !
    J’essaie de retrouver mon sens de l’humour face aux affres du « grand âge » ces derniers jours !
    40 ans ! et un début de glaucome …, des examens sous tous les angles, des douleurs de petite vieille frileuse, des rides en plus bien sur … l’automne dans toute sa splendeur !!!
    Oui, exactement : « vieillir à toute allure ».
    Heureusement qu’il existe de belles lunettes, des fards pour retrouver un peu de rose, … Et que nous apprenons à nous apprivoiser « couleur de lune », grâce à toi aussi …
    Merci Anne !

    • Anne dit :

      Oh Emily !!! Merci 🙂
      Je ne te connais pas et ton commentaire adorable autant que brillant a illuminé mon frais samedi parisien, m’a faite sourire et compatir également !
      Je suis moi-même percluse de rhumatismes et déjà en pyjama, avant 19h… si ce n’est pas la décrépitude…
      Mais ne nous laissons pas faire !!! Ton « couleur de lune » que j’avais oublié me redonne la pêche et remplace le gris, l’éclaire… Après tout, j’ai toujours préféré cette couleur à celle du soleil dans la collection de robes de Peau d’Âne, pourquoi pas aussi dans nos cheveux ?
      Nous sommes des fées, ce qui fait de notre quarantaine l’adolescence de notre carrière en quelque sorte. Je te jure que dans le monde imaginaire, on attendrait notre cavalier pour le bal des débutantes.
      Gros bisous à toi, plein de courage, et de la poudre de perlimpinpin qui scintille.
      Anne

      • cf: Marie Laforêt dans le Petit Poucet. Un jour j’aurai suffisament d’exemples pour vous convaincre que vous avez beaucoup de chance! )

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