Celui-là, c’est le défilé le plus frais, le plus soufflant, le plus chaud, le plus aérien…
Comme un vent d’été sur un champ de blé.
C’est un très beau moment pour faire connaissance avec Delpozo. Une maison madrilène demi-couture, soit un prêt-à-porter ultra raffiné, brodé, mousseliné. Tout comme en haute-couture, mais plus accessible.
Je découvre que les jeunes marques sont de moins en moins cérébrales, de moins en mois snobs, et cette nouvelle modestie, toute de grâce vêtue leur va bien. Finie la sphère fashion distante et prétentieuse. Même la voisine de palier peut apprécier. J’avoue, j’en avais assez des collections codées, ésotériques et peu compréhensibles. Qu’on nous serve des reines et des princesses à la Jacques Demy… je veux rêver!
Ici je reste suspendue aux ailes transparentes des tops, aux crinolines ultra-light, aux semis de fleurs délicates brodés sur le tulle. Aux volumes incroyables et légers. Envolez vous sur vos petites chaussures d’argent! Je vous suis!
Crédit photos: Delpozo
crédit photo: Style.com
Je vous laisse sur la vidéo du défilé. Il faut les voir bouger pour comprendre. Si vous avez le mot juste pour définir cette collection, je cherche depuis des heures.
Eudoxie
Plus d’infos:
Le site officiel de Delpozo
Le défilé en photos sur Style.com
C’est Cendrillon, la jeune fille sage, presque sévère et triste qui se révèle dans la lumière. J’ai des idées très fixes en ce qui concerne les princesses, tu ne seras pas surprise de savoir que c’est une esthétique qui me parle! 😉
Tu la trouves triste? Pour moi ce sont seulement les mannequins qui ont une allure à pleurer. Mais c’est aussi ravissant que dans un livre pour enfants, c’est vrai.
Ce sont bien des mannequins que je parlais, pas des vêtements, qui sont tout sauf… 🙂
Je dirais « du Raf Simons en mieux » : plus féminin, avec une patte plus naturelle.
Les longues queues de cheval, les cheveux en bandeaux souples, les décolletés à l’espagnole et les pantalons de toréadors donnent une ambiance très « belle infante de Velasquez ».
C’est la crinoline qui te fait dire ça? Je crois que Raf Simons essaime dans l’esprit des autres designers. Regarde le défilé Preen, c’est troublant.
Quelle féérie ! J’avais un peu honte de ne pas connaître Delpozo, j’avoue… et en même temps elles me semblaient si familières ces prin-cesses inconnues.
A la fin du défilé, 15 minutes en immersion dans les crinolines, je l’ai vu saluer… et là j’ai compris.
Le Creative Director n’est autre que Josep Font. OMG ! Ahhhh Josep… retrouvé. Voilà, pour moi c’est un temps retrouvé, revisité, des jeunes filles en fleurs, c’est de la madeleinette, du Proust, ce défilé 😉
J’en parlais là en 2009 https://chicandgeek.com/2009/10/14/se-llama-josep-no-hablo-espanol-sorry/ et son site avec créations vintage à prix cassés existe toujours !!!
MERCI merci, Ariane/Eudoxie, de me guider dans ce dédale numide.
T’en fais pas! Moi non plus je ne connaissais pas. Ce qui ne m’a pas empêchée d’être convaincue à la seconde. Oui c’est la résurrection de Josep Font. Quelle merveille! Finalement tu suis sa piste depuis plus longtemps que moi.
Peut on inventer un mot pour décrire ce que l’on ressent après avoir vu la vidéo du défilé ?
Si c’est permis je dirai : féebucoplume ( féerique, bucolique, léger comme une plume).
J’espère ne pas avoir trahi l’esprit de l’auteur en ajoutant ce commentaire .
Anne et Eudoxie, je vous embrasse comme des cousines lointaines parisiennes qui me font rêver et sourire régulièrement….
Nat