Je rentre de Buenos Aires, et comme à chaque fois que je pars en voyage, je prends un petit peu plus de photos que d’habitude. C’est amusant d’ailleurs, car comme vous pouvez le constater, les images elles mêmes ne sont pas forcément très représentatives de l’endroit où je me rends.
En voyage dans un pays lointain, je suis naturellement beaucoup plus attentif à ce qui m’entoure, tout étant nouveau à mes yeux.
Je voudrais porter le même regard curieux sur mon environnement habituel, et pourtant, le temps passant, les habitudes prennent le dessus, et je prête moins attention à ma rue, mon quartier, ou ma ville, qu’à une destination exotique.
Il faudrait apprendre à garder la même attitude, vis à vis des lieux, des personnes que l’on rencontre, puis avec qui on partage un bout de route plus ou moins long, des sentiments qu’on éprouve, des discours que l’on fait, et ceux qu’on entend; rien n’est jamais exactement identique au jours d’avant, il y a partout autour de nous des raisons de nous émerveiller, de découvrir une nouvelle facette d’un vieil ami, un nouveau point de vue sur une question déjà discutée.
Il s’agît juste de continuer à écouter, regarder, sentir, goûter, toucher, sans présumer du résultat sous prétexte que l’on est déjà passé par là.
Je vous laisse avec cette idée, et ces quelques images.
Paolo
En vieillissant, ou après avoir échappé à un sort funeste, je crois qu’on retrouve le sens de l’ inattendu du quotidien… enfin il me semble saisir cela. 🙂