Non je ne suis pas en chemise de nuit !
Ouille ouille ouille ouille ouille !!!
Mais qu’est-ce que c’est que cette fille en robe de chambre et tête couronnée dans la rue ? S’en va-t-elle à un bal costumé ?
Pourtant je l’aime bien, moi, ce petit look. Disons qu’il représente le contraire de ce qu’il faut faire.
Quand on a une jolie pièce qu’on adore, parce qu’un être cher vous l’a offerte, qu’elle est unique, irremplaçable… – vous voyez de quel genre de chose je parle – pour la mettre en valeur, le mieux est de l’entourer de légèreté, voire de rien.
Un beau bijou ? Ne portez que celui-là. Des sandales scintillantes ? Jean et tshirt blanc, on ne verra qu’elles ! Etc.
Ou alors…
Vous avez tellement peur qu’un incendie ne ravage la maison en votre absence que vous mettez vos plus précieux trésors ensemble, na ! Toujours ça que les voleurs n’auront pas.
Je sais ça fait un peu mal aux yeux là comme ça tout de suite…
Mais
Bon OK, c’était pas moi la styliste si vous voulez tout savoir !
Il n’empêche que dans la vraie vie, je porte essentiellement des basiques, avec un élément qui twiste l’ensemble, le rend rock, ou hippie, voire chic, parfois sexy, rarement classique, souvent tape à l’oeil ou bling bling.
La plupart du temps ce sont des chaussures qui scintillent, claquent, étonnent, ou bien une ombrelle, un chapeau de cowboy en paille, de grosses lunettes de soleil, un blouson en cuir patiné, un sac vert pomme…
Jamais tout ça en même temps, évidemment, même si aujourd’hui, on s’en approche, surtout côté quincaillerie.
D’habitude, je maîtrise l’art du déguisement : comment se rendre ridicule ou pointue selon les yeux qui me regardent, avec une seule pièce. J’ai le chic… pour l’improbable. Une cape bleu roi, des boots glitter, un tutu, une chapka d’Ewok… un grand kimono de soie chocolat fleuri rose pâle, mat et léger, que je porte en « manteau d’été », ouvert, flottant au vent. Il court derrière moi.
Voilà, j’ai trouvé : ce manteau n’est pas fait pour les photos, il doit bouger, passer à vive allure, dans un souffle, un frisson, telle la cape de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom… Alors, je vous assure qu’il est merveilleux !
AnneDétail du look :
– Robe Vanessa Bruno
– Manteau de soie / kimono Just in Case
– Sandales strassées Diego Dolcini
– Sac python Antik Batik
– Bijou de tête Anna Rivka offert par Fred, qui sait comment le poser !!!
– Collier en argent oxydé mexicain qui déteint vin(heri)tage, vint(souvenirdevoy)age
Chic & Geek 
Ah mais nan mais moi j’adore ce côté Paul Poiret. Tu aurais fait fureur à l’époque!
Ah oui ? tu crois ? Coool 🙂
Moi qui adore être anachronique…
Anne tu me bluffes ! J’adore !
Exactement : c’est un look pour jouer au poker ! Ça déstabilise l’adversaire et l’empêche de voir mes tics 🙂
Très touchante et précieuse Anne,
J’aime beaucoup le manteau d’ été/ kimono avec ces sandales c’est vraiment réussi, et puis la cheville dans le prolongement de la frise florale c’est très joli, et ce teint et ces yeux, et ce carré qui te va à ravir.
PS Ca veut dire quoi twister une tenue ? En bon françois dans le texte s’entend, c’est comme dédramatiser ?.
Précieuse lectrice que je tiens là…
Le prolongement est un peu trop étudié à mon goût mais enfin comme tu le découvriras bientôt, il fallait cacher l’audace de la robe un peu transparente pour les yeux du photographe. Autre pays autre culture.
Je t’embrasse
Anne
PS : « twister »… en bon françois ?… hummm… non, pas vraiment « dédramatiser », plutôt égayer, et décaler, surprendre, ajouter un brin d’audace et d’improbable à l’attendu, au banal… faire un pas de côté, comme on esquisserait un mouvement sur une musique entrainante… ce petit quelque chose, ce je ne sais quoi, ce presque rien, qui virevolte… un brin de folie.
Aow ! si je comprends bien c’est tordre le cou au conformisme.