Eloge de la came

>De la même façon que nous n’avons pas attendu le Kindle pour lire des livres, ni l’ordinateur pour stocker des données, la mémoire nécessaire à l’automatisation de processus mécaniques existait bien avant les machines à commande numérique et l’injection éléctronique, et elle avait pour nom: la came!

(À ce point, toutes celles et ceux d’entre vous qui sont déçus par le fait que mon article parle de mécanique et non de drogue devraient penser à consulter et éventuellement se lancer dans un cure de désintoxication… )

La came, dans sa configuration la plus simple est une forme animée d’un mouvement circulaire, dont le profil est calculé pour transformer ce mouvement de rotation en mouvement de translation suivant une configuration établie à l’avance, voici un exemple simple de son fonctionnement:

Simple non?

À ce stade, toutes celles et ceux qui ressentent une excitation même légère, et de légers frissons en bas du dos devraient également songer à consulter, et à partir en week-end avec un(e) ami(e)…

Bien, nous allons donc pouvoir tranquillement parler de mécanique, moi et les deux ou trois lecteurs et lectrices qui ne sont pas encore parties chez leur médecin… 😉

Evidemment, je pourrais me lancer dans toute une série d’exemples pour vous démontrer le rôle capital que la came a joué pour l’humanité, en vous parlant de moulins, de métiers à tisser, de tours à bois ou de moteurs à explosion, mais bon, ce ne serait pas forcément aussi marquant que de vous montrer les hallucinantes productions de Brad Litwin, un véritable artiste de la mécanique, sisisi, ça existe, je vous jure, la preuve en images.

Commençons donc par quelque chose d’assez simple, « The Quadrapult », une machine capable de lancer 4 balles, deux par deux, avec une certaine précision:

Amusant non? Bien, vous n’avez encore rien vu, car à la même période approximativement, M Litwin produisait aussi « The Octapult », reprenant le même principe, mais avec 8 balles:

Modifiant le concept, et poussant la précision un cran plus loin, voici la machine suivante, « The Rotapult », je vous laisse apprécier le tour de force:

Dernière étape de ce voyage initiatique dans le monde de la came et des « pult », voici « The Quadrotapult », d’après Bradley Litwin lui-même probablement sa dernière réalisation autour de ce thème de la catapulte, il pense avoir fait le tour du sujet:

Si vous êtes encore là, je tiens d’abord à vous remercier, un tel dévouement est presque émouvant, et si vous avez aimé les réalisations de Brad Litwin, je ne saurai vous conseiller assez la visite de son site web et de son canal Youtube.

Avant de vous quitter, une dernière vidéo, qui présente encore certaines de ses réalisations, sauf que celles-ci, au lieu de juste les observer à l’écran, vous pouvez les posséder, voire même en faire cadeau à vos amis, pour des sommes raisonnables allant de 40$ en kit pour la moins chère à 85$ toute montée pour la plus chère.

Considérant que ces pièces sont uniques, en nombre limité et réalisées entièrement à la main (sans compter qu’on peut les envoyer par la Poste comme des cartes postales), ce n’est vraiment pas excessif, Noël approche, voici une première idée: Les Mechanicards:

Réalisées en bristol, avec un petit peu de bois et plastique, je les trouve exceptionnelles!

Paolo

Une réflexion sur “Eloge de la came

  1. Dori dit :

    Oo )
    /remonte sur sa chaise
    /tourne la manivelle

    /remonte sur sa chaise
    /tourne la manivelle

    • Johana dit :

      Hypnotisée. L’impression désormais rare, dans cette société un peu folle j’entends, d’être en vie. Merci 🙂

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