Avez-vous remarqué combien de sites parmi ceux que vous fréquentez quotidiennement portent tout en bas des pages la mention « Powered by WordPress? »
Il y a quelques jours, je vous ai parlé de l’écriture d’un (très simple) plug-in pour WordPress.
Je vous ai alors promis de vous en dire plus sur cet outil étonnant.
J’allais m’attaquer à ce vaste sujet, lorsqu’une infographie résumant les données principales a commencé à parcourir le web (en ce moment, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c’est la grande mode les infographies qui expliquent en une image tout l’historique d’une société, d’un logiciel ou d’un meme répandu sur le net).
Alors je vous montre d’abord l’image, et on se retrouve en dessous (elle est longue, longue…) pour quelques explications:
Alors bien sûr, les chiffres parlent d’eux-mêmes, avec 8,5% des sites web actuels tournant sur WordPress, c’est le CMS le plus répandu sur internet.
Bien sûr, un tel succès ne peut avoir une seule explication, mais au delà de toutes les qualités techniques qui font de WordPress ce qu’il est, selon moi la raison principale de son succès tient dans son incroyable facilité d’accès et sa modularité.
En effet, si une des caractéristiques communes à la plupart des CMS (Content Management System, Système de Gestion de Contenu, en français) est de séparer le fond de la forme, c’est à dire le contenu du site de sa mise en page, permettant par là même à des utilisateurs qui ne soient pas des développeurs php/html/css/javascript, etc… de publier leur site, beaucoup d’entre eux, en tout cas presque tous ceux que j’ai testé, demandent l’intervention de quelqu’un avec de solides bases techniques, avant que l’utilisateur puisse enfin commencer à publier ses textes.
En gros, ces auteurs non techniciens doivent faire réaliser leur site par quelqu’un d’autre.
La solution WordPress au contraire, propose tous les degrés de personnalisation en fonction des compétences de l’utilisateur, et son extrême modularité permet à chacun de progresser (ou pas) à son rythme.
D’un côté du spectre, pour les auteurs ne souhaitant effectuer aucune incursion de l’autre côté du miroir, il y a WordPress.com
WordPress.com vous permet comme d’autres plateformes de blog le font, de vous inscrire, gratuitement, et créer votre blog en quelques minutes, sans toucher une ligne de code, sans modifier aucune configuration, éventuellement en choisissant un thème graphique qui sera alors appliqué automatiquement à vos pages.
Une fois le site créé, il n’y a plus qu’à le remplir avec votre contenu, diffuser son adresse auprès de vos proches, et ça y est, vous êtes à la tête de votre site à vous.
Progressivement, ceux qui souhaitent aller un peu plus loin, pourront explorer les capacités de personnalisation offertes par l’interface d’administration ultra-claire de WordPress, ajouter des pages, changer leur thème graphique ou placer sur celles-ci des éléments dynamiques sous forme de « widgets », des modules que l’on glisse et dépose sur la page aux endroits souhaités, toujours sans programmation.
Une fois que l’administration de votre site WordPress.com n’aura plus de secrets pour vous, vous souhaiterez aller encore plus loin, ajouter des fonctionnalités qui ne sont pas proposées par défaut, c’est alors que WordPress.org entre en scène.
Sur WordPress.org, vous pouvez télécharger le logiciel, celui là même qui tourne derrière la plateforme WordPress.com, l’installer sur un serveur ( je ne rentre pas dans les détails aujourd’hui, mais si ça vous intéresse, je pourrai vous expliquer comment un autre jour) et devenir le maître à bord.
Au premier abord, pas de différence avec la version hébergée sur WordPress.com, sauf que cette fois, vous avez la possibilité d’installer n’importe quel thème téléchargé sur le net ou acheté sans être limité au 1200 et des poussières que la version .com propose.
Surtout, au delà de la mise en page, vous avez maintenant la possibilité d’installer des plug-ins.
Il en existe plus de 10 000, effectuant les taches les plus diverses, de quoi avoir un site unique.
En progressant de la sorte, vous pouvez même arriver au point où les thèmes et plug-ins tout faits que vous pouvez installer ne font pas exactement ce que vous souhaitez, et alors plonger dans la réalisation de votre thème personnel ou l’écriture de vos plug-ins à vous.
Là encore, la progression peut se faire par étapes, dans le cas des thèmes, par exemple, on commence en général par modifier légèrement un thème existant, jusqu’à utiliser un thème comme « framework », soit comme cadre pour un développement totalement personnalisé (c’est le cas du site que vous êtes en train de lire), puis enfin par écrire complètement un thème unique avec sa mise en page, ses fonctions php personnalisées, etc…
La clé du succès repose donc sur la capacité, en quelques minutes, de publier un site dont vous serez fiers, sans vous encombrer de détails techniques, puis progresser, ou pas, à votre rythme en fonction de l’évolution de vos besoins.
Bien sûr, il existe également la possibilité de demander à quelqu’un d’autre de s’occuper de la technique pour vous, seulement, ce n’est pas une condition nécessaire.
WordPress a donc comblé l’espace existant entre les plateformes de blogging simples à utiliser mais qui ne laissent pas assez de liberté à leurs utilisateurs, et les CMS complexes dont l’installation et l’utilisation immédiate par les profanes sont impossibles.
Paolo
Très intéressant cet article à l’heure où l’idée d’ouvrir mon blog à moi me chatouille le cortex égotique. Cela voudrait dire que même en n’y connaissant absolument rien ce WordPress permettrait d’avoir un joli blog personnalisé à souhait ?
@MrsB: Tout à fait, il suffit de 5 minutes chez WordPress.com à cette adresse exactement: http://fr.wordpress.com/signup/ et c’est parti!
article très complet et très intéressant. Je prévois justement de revoir intégralement le design de mon blog, et je pense bien sur utiliser wordpress.
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