Aujourd’hui c’est dimanche, je vous propose de rêver un peu. L’idée du jour est bien d’offrir une boîte à musique, il y en a pour tous les goûts, pour tous les âges et tous les sexes, tellement qu’au lieu de vous en proposer une en particulier, je préfère vous renvoyer à l’article d’Anne, ici.

De mon côté par contre, je voudrais vous emmener en balade, en Suisse, dans le nord du canton de Vaud, dans un village qui s’appelle Sainte-Croix, pour lequel j’ai une affection toute particulière. On y arrive par la route, bien sûr, ce n’est pas si haut, 1200 m environ, mais y arriver par la route c’est comme aller au cinéma en gardant les yeux fermés, on perd plus de la moitié du spectacle.

Non, pour aller à Sainte-Croix il faut prendre le train, un petit train à écartement réduit, une ligne de 24km qui part depuis Yverdon, et qui tortille à flanc de montagne sur 15 kilomètres après un petit passage en plaine.

Bien sûr, aujourd’hui le train est électrique, et en voiture on va plus vite, mais il faut un tout petit peu d’imagination pour se projeter avant 1945, quand la traction était à vapeur, et le train au moins en hiver, le seul moyen de monter.

Sainte-Croix est une des nombreuses victimes du progrès, il y a tout juste 30 ans, on y fabriquait des harpes, des machines à écrire, toute sortes d’autres mécanismes de précision et des boîtes à musique. Depuis, les machines à écrire ont été remplacées par les ordinateurs, les engrenages viennent de loin et le village a un peu perdu son âme.

Mais pas complètement, car à l’image d’une BD célèbre, une poignée d’irreductibles résiste, grâce à la fabrication de boîtes à musique d’une telle qualité technique et esthétique que personne n’a réussi à les arrêter.

La maison Reuge, manufacture de 70 personnes, produit depuis 1865 des mécanismes magnifiques, et détient de fait aujourd’hui le monopole mondial des boîtes à musiques de luxe.

Pour en choisir une, comme je le disais plus haut, je vous invite à lire ou relire l’article d’Anne et à visiter le boutique d’Anna Joliet si vous êtes à Paris.

De mon côté, je voudrais vous présenter une pièce exceptionnelle, le modèle Firenze, doté du mouvement Cartel, disposant de 144 lames, cloches et tambours.

Cette merveille est doté de 8 cylindres interchangeables, chacun proposant 4 mélodies. Je vous invite à cliquer sur les petits boutons « Play » dans la liste ci-dessous pour avoir un aperçu, tout en sachant que l’enregistrement ne s’approche que péniblement de la qualité de la musique que ce bijou produit réellement.

Paolo