« J’ai vu jouer au tennis le filleul du premier amour de Napoléon Premier »

Bois peint, bambou, lunettes RAF, cuivre, résines et raquettes de tennis. H.226, L.123, P.115 cm (1990)

« L’auteur, âgé de sept ans en 1938, se souvient d’avoir vu au Racing le roi Gustave V de Suède jouer au tennis.
Le roi avait alors 80 ans et renvoyait d’aimables balles de Jean Borotra ou d’Henri Cochet.
Sa grand’mère et marraine Désirée Clary, épouse Bernadotte – Charles XIV de Suède – avait été le premier amour de Napoléon Bonaparte.
On voit ici la reine de Suède en fourreau noir et seins à l’air jonglant avec des raquettes de tennis.
Sa tête pivotante offre à la demande le visage de Désirée Clary ou celui de Napoléon claironnant ses ordres. Le roi Gustave V, tel que l’a vu l’auteur, escalade sa grand’mère sur un court de tennis. »

C’est dans son appartement-atelier du 7è arrondissement, constitué d’une enfilade d’anciennes chambres de bonnes, que Jean-Louis Faure sculpte et écrit.

Pour l’anecdote, ses sculptures étant la plupart du temps d’une taille certaine, le calibre de chaque pièce de bois, métal, verre… est conditionné par le volume du minuscule ascenseur qui dessert le dernier étage.

On peut découvrir ses œuvres déconcertantes, chacune étant accompagnée d’un texte plein d’humour, sur le site internet qui lui est consacré : Site de Jean-Louis Faure

Les plus curieux se délecteront en allant admirer ces curiosités en 3D et grandeur nature, soit « en vrai » ou IRL…

En effet, du 20 juin au 28 septembre 2009, le musée Vivant Denon, à Chalon-sur-Saône, présente au public quarante-deux sculptures de Jean-Louis Faure.

Pour ceux qui auraient raté cette occasion, le catalogue permettra de découvrir un des artistes les plus secrets, les plus originaux, et les plus troublants de notre époque.

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Anne